Il existe 4 profils pénibles en réunion. Lequel êtes-vous?

À quel profil type correspondez-vous en réunion? Getty Images
À quel profil type correspondez-vous en réunion? Getty Images
Kathleen Wuyard-Jadot
Kathleen Wuyard-Jadot Journaliste

Plus que jamais à l’ère du télétravail, la réunion est synonyme de supplice pour nombre de travailleurs. Qui ne se rendent peut-être pas bien compte qu’ils correspondent probablement eux aussi à un des 4 « profils types » qui rendent ces rendez-vous professionnels si désagréables.

« Profils types », vous dites? On n’est décidément jamais aussi unique qu’on ne le pense, ainsi que l’a démontré la série Bref il y a un moment déjà, et que le rappelle aujourd’hui le spécialiste du recrutement Robert Walters, dont les experts ont compilé une taxonomie des quatre différents types de personnes que l’on est susceptible de croiser en réunion.

Selon eux, cela ne fait pas un pli, chaque réunion, aussi brève ou péniblement longue soit-elle, rassemble toujours une équipe hétéroclite de caractères reconnaissables. Et en prendre conscience permet non seulement de tirer le meilleur parti de l’approche adoptée par vos interlocuteurs, mais aussi, de réfléchir aux forces ainsi qu’aux faiblesses de votre propre rôle.

Les 4 profils en question?

Le dominateur 

Sa phrase clé: “Prenons une décision une bonne fois pour toutes” 

Son signe distinctif: Cette personne aime prendre les devants et ne manque jamais une occasion de donner une orientation à la conversation. Elle est décisive, orientée vers les objectifs et n’hésite pas à prendre des responsabilités – des traits de caractère dont on a besoin dans de nombreuses réunions pour passer à l’action. 

Le danger: Les dominateurs peuvent être un peu moins sensibles à la contribution des autres. Ils écoutent principalement pour pouvoir ensuite parler à leur tour, interrompent fréquemment et ont tendance à considérer leur propre point de vue comme le seul correct, ce qui peut nuire à l’énergie d’un groupe. 

Comment l’optimiser: La clé d’une bonne collaboration avec un dominateur consiste à lui confier un rôle clair, tel que celui de président ou de modérateur. Cela lui permet d’utiliser son besoin de contrôle d’une manière constructive pour l’ensemble de l’équipe et d’obtenir la reconnaissance qu’il recherche souvent (inconsciemment). 

Le penseur 

Sa phrase clé: Le silence… suivi d’une idée brillante, juste après la fin de la réunion.

Son signe distinctif: Le penseur est la force discrète de la réunion. Cette personne écoute attentivement, pèse chaque mot avec soin et ne trouve souvent une idée astucieuse que vers la fin de la réunion – ou juste après. Sa valeur réside dans la profondeur, la réflexion et un œil infaillible pour la cohérence. 

Le danger: Comme les penseurs prennent le temps de bien réfléchir, leur contribution arrive parfois trop tard ou n’est pas du tout prise en compte. Leur opinion précieuse risque alors de se perdre ou de se retrouver dans une conversation par courrier électronique. 

Comment l’optimiser: Ce que les penseurs apprécient, c’est le temps et la préparation. Donnez-leur les points de la réunion bien à l’avance, formulez clairement les questions et donnez-leur explicitement l’espace nécessaire pour répondre pendant la réunion – même si cela prend un certain temps. Un penseur s’épanouit dans un environnement où la réflexion est plus importante que la rapidité d’exécution. 

Le socialisateur   

Sa phrase clé: “Avant de commencer… comment s’est passé votre week-end ?” 

Son signe distinctif: Pas de réunion sans une blague, une anecdote ou un moment de convivialité – c’est le territoire du socialisateur. Ce collègue apporte de la légèreté, relie les gens et veille à ce que l’atmosphère ne devienne pas trop formelle ou pesante. Son énergie positive est souvent contagieuse et contribue à l’esprit d’équipe. 

Le danger: Ce flair a aussi ses inconvénients. Les socialisateurs s’écartent en effet volontiers de l’ordre du jour, perdent le fil lorsque les choses deviennent trop substantielles et peuvent ralentir le rythme par leur besoin de convivialité. 

Comment l’optimiser: Les socialisateurs s’épanouissent dans un environnement où il y a de la place pour l’élément humain. En prenant un peu de temps pour un contact informel au début de la réunion, ils se sentent vus et il est alors plus facile de les intégrer dans la structure de la réunion. 

Le détracteur 

Sa phrase clé: « Mais n’avons-nous pas déjà essayé cela en 2018 ? » 

Son signe distinctif: Le détracteur est ce collègue qui dit rarement « oui » sans avoir d’abord posé dix questions. Il se souvient parfaitement de ce qui n’a pas fonctionné auparavant et n’a pas peur de remettre en question les nouvelles idées. Cette attitude garantit la profondeur et empêche l’équipe de passer trop rapidement à l’action sans tenir compte des risques. 

Le danger: Son regard critique peut être perçu comme décourageant, en particulier lorsque l’enthousiasme est encore fragile chez les autres. Le détracteur a tendance à s’attarder sur ce qui ne va pas, ce qui ralentit la prise de décision. 

Comment l’optimiser: Reconnaître la diligence de cette personne et l’inviter à proposer des solutions possibles en même temps que des critiques crée un équilibre précieux. Elle se sent appréciée lorsque son besoin de rigueur est pris au sérieux – et lorsqu’elle constate que ses préoccupations sont également prises en compte. 

Et les experts de chez Robert Walters de préciser que s’il y a de fortes chances que vous (vous) reconnaissiez dans un (ou plusieurs) de ces profills, et c’est tant mieux. « Le succès d’une réunion ne dépend pas d’un seul style, mais d’un mélange. En reconnaissant les qualités et les particularités de chacun, vous pourrez mieux travailler ensemble, organiser des réunions plus efficaces et peut-être même vous amuser un peu à la table de réunion ».

Enfin, si le détracteur arrête de tout critiquer…

 

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