Le Noël qui a tout changé: “Mon mari a demandé le divorce à la veille du réveillon”
Synonyme de cadeaux, dinde rôtie ou encore de rassemblements en famille, la Noël a une image plutôt joyeuse dans l’imaginaire collectif. Mais elle peut aussi être le cadre de bouleversements, ainsi qu’en témoignent ces récits de fêtes résolument pas comme les autres. À l’image du témoignage de Flora, 31 ans, pour qui la Noël a sonné le glas de 11 ans de relation.
« Cela faisait quelques mois déjà qu’on se démenait avec mon mari (enfin, plutôt, mon ex-mari désormais) pour tenter en vain de maintenir notre relation à flot, après une infidélité suivie d’une tentative infructueuse d’ouverture de notre couple à d’autres personnes. Contraints de constater que malgré tous nos efforts, il n’y avait plus rien à sauver, on s’était mis d’accord pour mettre un terme à notre relation après les fêtes, histoire de se préserver de trop de souffrances et autres complications en cette période déjà compliquée de l’année. Sauf qu’à quelques jours seulement de la Noël, celui qui était alors encore mon mari m’a annoncé qu’il avait finalement décidé qu’il ne voulait pas passer les fêtes de fin d’année avec moi et que dès lors, je devais partir sur le champ de notre appartement ».
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Un réveillon pas comme les autres
« Je me retrouve alors en pleine panique, à tenter désespérément de trouver un logement d’urgence, mais aussi, de réorganiser les miettes de ma vie. On avait l’habitude de passer le 24 décembre dans sa famille, et le 25 dans la mienne, et en plus du stress de trouver où habiter temporairement s’ajoutait la question de savoir où et comment j’allais passer le réveillon. À l’époque, je travaillais dans l’enseignement, et j’avais une pile de copie d’étudiants à corriger. Bizarrement, alors que j’étais en train de vivre une séparation après 11 ans d’amour, et que je m’apprêtais à me lancer dans le tourbillon d’une procédure de divorce, je me focalisais sur ces examens à corriger, en me disant que c’était ma priorité. Préoccupée de me voir partir un peu en vrille, ma soeur, qui allait chez des collègues de travail avec son compagnon, m’a proposé de passer le 24 avec elle. Et même si j’ai décliné sa proposition, j’ai tout de même passé le réveillon chez elle.
Aujourd’hui, j’arrive à en sourire, mais sur le moment, on aurait vraiment dit une comédie de Noël ratée. J’ai passé la soirée du 24 décembre en pyjama, avec pull Disney, pantoufles en laine et gros plaid… Un verre de vin rouge dans une main, et 180 copies à corriger dans l’autre, de quoi m’empêcher de réaliser qu’on était à la Noël et que c’était comme ça que je la passais ».
Noël, oui, mais avec qui?
« Ce n’est qu’à minuit, quand la famille d’à côté s’est prêtée au jeu du traditionnel feu d’artifice, que j’ai réalisé qu’on était le soir de Noël. Pour moi qui ai toujours adoré la période des fêtes pour son côté profondément rassembleur et chaleureux, mais aussi son ambiance cosy qui rajoute de la lumière dans les trop courtes journées d’hiver, cette Noël 2022 laissera définitivement une marque. Pour l’avoir vécu, je peux désormais affirmer qu’il n’y a rien de plus triste à mes yeux que de se retrouver seule à un moment où les gens se réunissent.
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J’en suis certaine: je ne veux plus jamais le revivre. Sauf que cette année, après les bouleversements du dernier réveillon, je suis divorcée, j’habite seule… Et se pose à nouveau la question de savoir ce que je vais bien pouvoir faire le 24. On pourrait penser que par un élan de solidarité saisonnière ou même par pitié, des mains se tendent vers moi, mais en vrai, pas tant que ça. Mes parents m’ont proposé de fêter la Noël avec eux cette année, mais j’ai décidé de décliner. Ils ont l’habitude de le fêter en tête-à-tête, et l’idée de me retrouver dans un scénario à la « Bridget Jones de retour chez Papa et Maman » en mode boulet m’angoisse plus encore que d’être seule.
Des ami·e·s qui ne fêtent pas la Noël m’ont proposé de passer le réveillon avec eux, et c’est une proposition qui me séduit. Et si cela devait tomber à l’eau, j’ai décidé de me rendre utile et de passer le 24 décembre aux côtés d’une association qui livre des repas aux personnes dans le besoin. S’il y a bien une leçon que je retiens de mon drôle de réveillon de l’année dernière, c’est l’importance du partage et de la chaleur humaine en cette période ».
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