Daniel Libeskind séduit par Mons

© © Studio Daniel Libeskind

L’architecte de Ground Zero à New York et du musée Juif de Berlin était à Mons ce 26 juin pour lancer le chantier de son Centre de Congrès. L’occasion pour le starchitecte américain de dire tout le bien qu’il pense de la ville hennuyère.

« Small town but big idea. » C’est ainsi que le célèbre architecte Daniel Libeskind a résumé, ce 26 juin, à l’occasion de son passage à Mons pour visiter son chantier, ce qui l’avait séduit dans ce projet de Centre de Congrès.  » J’aime venir ici, c’est un lieu chargé d’histoire et qui a une vision d’avenir. Mons, c’est la renaissance. L’important pour moi n’est pas la taille d’un projet mais l’esprit du lieu sur lequel il va prendre place « , a-t-il ajouté avant de laisser au Premier ministre Elio Di Rupo le privilège de battre symboliquement un des 360 pieux qui soutiendront le bâtiment.

A l’origine de la venue de cette pointure internationale de l’art de bâtir dans la cité du Dragon : un marché  » Design & Build  » remporté en 2010 par une équipe composée du Studio Daniel Libeskind et du bureau d’architecture montois H2A, ainsi que de l’entreprise Cit Blaton, à l’initiative de ce regroupement. Le projet du trio, qui jouxtera la nouvelle gare de Santiago Calatrava – comme à New York où la gare de l’architecte catalan participe au masterplan imaginé par son confrère américain -, sera inauguré en mai 2014, juste à temps pour être totalement opérationnel lorsque Mons deviendra capitale européenne de la culture en 2015.

Concrètement, l’architecture très contemporaine du créateur prend ici une forme organique, les volumes s’enroulant comme un ruban pour former au point haut une proue, avec vue sur la vieille ville et son beffroi.  » L’idée était de construire un lieu qui permettrait de développer le tourisme d’affaires, un outil compact, efficace… et esthétique. Cela ne coûte pas plus cher de faire du beau que du moche, la différence, c’est l’intelligence du projet « , a résumé Elio Di Rupo.

Une oeuvre de grande qualité qui deviendra sans nul doute emblématique dans notre petit pays en manque de projets contemporains audacieux… et qui coûtera près de 30 millions d’euros, financés à 90% par les Fonds européens et la Wallonie dans le cadre de la programmation 2007-2013 Convergence et à 10% par la ville.

Fanny Bouvry

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