Le tombeau du Christ bientôt restauré
Les Eglises de Terre sainte vont entreprendre dans quelques semaines la restauration du tombeau du Christ, sérieusement délabré, dans l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, a annoncé mercredi la Custodie de Terre sainte.
Le tombeau, un édicule de marbre de plusieurs mètres de haut et de large, est soutenu depuis des dizaines d’années par une structure métallique. Elle maintient ensemble les blocs de marbre qui se désolidarisent sous l’effet, autrefois des intempéries et, aujourd’hui, de l’afflux quotidien de milliers de pèlerins et touristes.
L’édicule dressé sous la coupole de l’église sur le site de la grotte où, selon la tradition chrétienne, fut déposé le corps du Christ après sa mort, sera démonté et reconstruit à l’identique, a indiqué la Custodie, gardienne des lieux saints catholiques en Terre sainte, sur son site internet.
Seules les pièces trop fragiles ou cassées seront remplacées; les plaques de marbre qui peuvent être conservées seront nettoyées; la structure qui les supporte sera consolidée.
Les travaux, financés par les trois principales confessions chrétiennes du Saint-Sépulcre (Grecs-Orthodoxes, Franciscains, Arméniens) et des contributions publiques et privées, pourraient commencer aussitôt après la Pâque orthodoxe début mai. La restauration, confiée à une équipe grecque, devrait durer huit mois et s’achever début 2017. Le lieu restera accessible pendant la durée des travaux.
L’édicule, construit en 1809-1810 dans le style baroque ottoman après un incendie qui avait endommagé toute la basilique, est la dernière en date des constructions qui se sont succédé depuis le 4e siècle sur les lieux du tombeau du Christ.
Il avait rapidement accusé des signes de faiblesse, s’affaissant sous son propre poids et soumis aux intempéries à travers un oculus alors ouvert sur le ciel dans le dôme.
Des facteurs contemporains ont accéléré la dégradation, au premier rang desquels la fréquentation des visiteurs, dont le souffle augmente l’humidité ambiante et altère les mortiers. Les cierges qui se consument à quelques centimètres de l’édicule provoquent de fortes contraintes thermiques sur le marbre, et d’épais dépôts noirs et huileux.
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