« Tourist go home », le slogan à la mode à Barcelone

La ville portuaire est envahie de touristes © Laurent Gauthier/ Flickr
Stagiaire

Avec ses 1.6 million d’habitants et ses 27 millions de touristes annuels, Barcelone est devenue la troisième ville touristique d’Europe après Londres et Paris ; un tourisme qui génère 14% de richesses de la ville. Pourtant, si ce constat est prometteur pour l’économie, il pourrait à terme nuire à l’image de la ville, et donc au tourisme en lui-même. Raison pour laquelle la nouvelle maire de la ville méditerranéenne a décidé d’intervenir.

En ce début juillet, c’est l’affluence à Barcelone. Les ruelles du quartier médiéval de la ville grouillent de touristes. Les bâtiments de l’architecte Antoni Gaudí et les magasins de souvenirs sont pris d’assaut en particulier sur l’avenue emblématique de las Ramblas. Cet ancien point de rencontre des Barcelonais est à présent envahi de boutiques de souvenirs, d’enseignes de mode et de restauration rapide. Dans les supermarchés aussi, cette fréquentation massive a des conséquences: elle fait fuir les clients traditionnels, fatigués du manque d’espace dans les allées des magasins. Pour montrer leur mécontentement, les habitants arborent et décorent leurs façades du slogan « Tourists go home ».

Mesures anti-touristes

Face à ce boom touristique, la maire de la ville, la récemment élue Ada Colau (Podemos), a lancé une série de mesures pour soulager quelque peu les quartier saturés, qui s’inscrivent dans un plan stratégique pour réorganiser le tourisme dans la ville portuaire. La première a été annoncée jeudi. Il s’agit du gel durant un an de l’attribution de nouvelles licences hôtelières. Cette mesure touche une trentaine de projets, dont la transformation de la tour Agbar, – un des gratte-ciel les plus connus de Barcelone -, en un hôtel cinq étoiles de la chaîne américaine Hyatt. Aujourd’hui, la ville compte 600 hôtels et 74.000 chambres. Quant aux appartements, on en dénombre près de 9.600 touristiques déclarés. Mais c’est sans compter ceux loués de manière plus officieuse. Des mesures nécessaires pour la ville, élevée au rang d’icône touristique mondiale.

Fanny Dehaye

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