Le chocolat suisse Lindt à la conquête de la Belgique

La chocolaterie Lindt qui existe depuis 1879 s'implante en Belgique © DR
Stagiaire Le Vif

Le premier magasin de la marque de chocolat suisse Lindt vient d’être inauguré au sein du centre commercial City2 à Bruxelles. En concurrence frontale avec d’autres marques déjà bien installées dans la capitale. Nous avons visité ce premier point de vente.

Les chocolats Lindt, connus, entre autres, pour leur forme ronde étaient déjà commercialisés dans certaines grandes surfaces en Belgique. Aujourd’hui, le chocolatier suisse inaugure une boutique propre pour étaler son savoir-faire et surtout sa gamme de délicieux chocolats allant du noir au lait, sous forme de tablette ou de pralines.

« La Belgique est un choix stratégique, Bruxelles est une ville dont la réputation n’est plus à faire dans le domaine du chocolat. Nous avons profité de la rénovation de City2 pour y implanter notre propre boutique« , nous confie Fritz Stammwitz, le manager de vente qui a fait le déplacement pour l’occasion.

La concurrence sera cependant rude pour le chocolatier qui se mesure à des marques dont la réputation n’est plus à faire en Belgique et dont la capitale regorge déjà: Leonidas, Godiva, Neuhaus, Galler, Corné Port Royal, Mary, Marcolini,… pour citer les plus connues. Cela ne semble toutefois pas l’impressionner outre mesure. « Nous sommes les précurseurs de la technique du conchage qui rend le chocolat si fondant « , explique Fritz Stammwitz, confiant de la valeur ajoutée de la swiss touch dans ce domaine.

Le conchage est une technique qui brasse le chocolat entre 12 et 48 heures à une température de 80° Celsius. Cette dernière opération lors de la fabrication du chocolat liquide permet d’uniformiser le produit, d’enlever l’acidité et de développer son arôme. C’est une étape cruciale dans l’onctuosité du chocolat « surfin » qui fait la fierté de Lindt et dont la recette familiale reste, selon les dires, encore secrète jusqu’à ce jour.

Une recette secrète

C’est en 1879 que l’aventure commence pour Rodolphe Lindt. Ce maître-confiseur achète deux vieilles fabriques pour créer ses chocolats. La légende veut qu’il soit parti un week-end sans éteindre ses machines. De retour, il découvre une nouvelle pâte, plus foncée d’une couleur satinée, facile à couler dans des formes et surtout, fondant en bouche.

Des chocolats qui se veulent éthiques

La particularité des chocolats Lindt vient de leur processus de fabrication de la fève à la vente, « from bean to bar » comme on dit dans le jargon.

En réalité, Lindt n’est pas le premier à utiliser ce processus de « bean to bar » (en français, « de la fève à la tablette ») en Belgique. Parmi d’autres, le chocolatier ucclois Mike & Becky ainsi que les chocolateries Darcis, Blondeel et Nihant en sont aussi des adeptes. Pierre Marcolini a, de son côté, été un pas plus loin en étant le seul chocolatier en Belgique à torréfier lui-même ses fèves.

Le « bean to bar » consiste à vérifier chaque étape de la fabrication du chocolat. Du choix de la fève, au moment de la torréfaction en passant par le conchage, tout est minutieusement contrôlé par la société qui vendra la tablette.

Lindt met également en avant ses valeurs éthiques à travers sa collaboration avec des fermes situées au Ghana ou encore en Equateur. Elle dit s’assurer constamment de la bonne qualité de chaque fève de cacao mais aussi du respect des bonnes conditions de travail des cultivateurs sur place.

La Belgique est le deuxième plus gros consommateur de chocolat en Europe avec pas moins de 10,9 kg par personne en 2017. Si ce premier point de vente répond aux attentes, le chocolatier Lindt pourrait s’installer à l’avenir dans d’autres villes du pays.

E. Lukacsovics

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