À l’approche de Pâques, la science s’invite dans notre cuisine. Voici comment réaliser des oeufs colorés de manière totalement naturelle.
Effets néfastes des colorants sur la santé, ravages environnementaux des produits chimiques… très bien, mais cela ne nous empêchera pas de réaliser des oeufs de Pâques tout en couleurs cette année.
Avec des colorants 100% naturels, vous mettrez peut-être plus de temps à colorer vos oeufs – de poules élevées en plein air ou bio évidemment – mais vous passerez un agréable moment en cuisine entre science et loisirs créatifs.
Étape numéro 1 : l’observation
Observez attentivement votre cuisine, le but est de repérer tous les aliments qui tâchent : café, thé, vin rouge et jus de raisin font par exemple des merveilles quand ils colorent autre chose que votre chemisier.
Par exemple : un café serré vous donnera une couleur brune ; le vin rouge donnera du violet foncé ; les feuilles d’épinards donneront du vert ; le chou rouge donnera du bleu ; les pelures d’oignon donneront de l’orange ; les carottes râpées donneront du jaune ; les betteraves et le jus de canneberges donneront du rose.
Certains fruits et légumes (des zestes d’agrumes par exemple) ou les épices (curcuma, poivre de Cayenne, graines de fenouil…) peuvent aussi donner des teintes… intéressantes. Expérimentez.
Étape numéro 2 : l’expérience
Rappez ou émincez les aliments solides et versez 1 tasse d’eau et 2 à 3 cuillères à café de vinaigre de vin blanc par poignée d’aliments émincés ou râpés.
Pour les aliments liquides, versez 1 dose de vinaigre blanc pour 3 doses de liquide.
Versez le tout dans un poêlon et portez à ébullition pendant au moins 5 minutes. Filtrez et laissez refroidir le mélange avant d’y plonger vos oeufs durs. Vous pouvez aussi faire cuire vos oeufs directement dans le mélange. Dans les deux cas, laissez vos oeufs une nuit dans le liquide pour obtenir une couleur prononcée.
Explication scientifique Le vinaigre agit comme mordant, c’est-à-dire qu’il va réagir avec le composé coloré et en altérer les liens chimiques de manière à ce qu’il attache à l’objet que l’on veut teinter. Il se peut toutefois qu’il modifie la couleur d’origine du « colorant » naturel, alors pour savoir si votre oeuf ressortira bien d’un joli vert pomme et pas d’un horrible vert de gris, il vous faudra essayer, c’est ça la science !
Étape numéro 3 : les applications pratiques
Maintenant que vous maîtrisez l’art de la coloration naturelle, et si les couleurs obtenues vous ont plu, vous pouvez également appliquer la technique pour colorer vos vêtements par exemple. Testez toujours sur un petit morceau de laine ou de coton blancs avant de procéder à la teinture de vos habits. Par ailleurs, veillez toujours à vous munir de gants et de récipients que vous n’utiliserez plus en cuisine si jamais vous travaillez avec des plantes ou d’autres produits non comestibles.
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