Le restaurant de la semaine: Emilia, un aller simple pour l’Émilie-Romagne

satisfaction garantie
satisfaction garantie

Restaurant - Emilia

- 29, rue de la Station, à 1410 Waterloo

Genre - Cuisine italienne régionale

Atmosphère - (Un peu trop) cossue

Addition - Plats entre 22 et 32 euros

Sur le web - emiliarestaurant.be/

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

En Belgique, rares sont les tables dédiées au terroir de l’Émilie-Romagne. Hormis l’Osteria Bolognese à Bruxelles, ce patrimoine culinaire reste sous-représenté. C’est dire la détermination du couple hyper bosseur, tous deux passés par l’Osteria Romana, d’avoir choisi Waterloo pour se lancer. On aurait aimé retrouver un décor aussi chaleureux que le restaurant de Filippo La Vecchia, mais Emilia opte pour un cadre plus classique. Les murs sont ornés de grandes photos de la région qui rappellent parfois les contours d’un office de tourisme.

Côté cuisine, la région en question est bien au rendez-vous. Le menu Riviera iodé – carpaccio de crevettes rouges de Mazara à la stracciatella et truffe, tagliolini à la poutargue et au citron, fritto misto de poissons et légumes – embarque du côté de Rimini. Nous, on a surtout exploré les plats à la carte.

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Ainsi du tartare de bœuf qui séduit par son équilibre: une viande taillée au couteau, enrobée d’une mayonnaise à la betterave, soutenue par l’acidité d’un vinaigre de cerise, le croquant des amandes et la rondeur d’une crème de parmesan. Une proposition précise, colorée et originale.

En plat, l’escalope de veau frite, garnie de jambon de Parme et nappée d’une sauce au parmesan, enrobe le palais. La chair reste juteuse sous une panure dorée. Simple en apparence, mais d’une justesse qui rappelle la noblesse des meilleures trattorias. Le clou du spectacle survient au dessert.

En salle, la cheffe prépare devant les clients une gelato alla crema. Inspirée de la crème pâtissière, barattée à la minute comme une sorte de sabayon glacé, elle affiche une texture dense et onctueuse, relevée d’un filet de vinaigre balsamique. Le contraste entre la douceur crémeuse et l’acidité vineuse met à genoux.

Côté cave, les références italiennes sont solides, à l’image du Bramito d’Antinori (Ombrie), un chardonnay élégant aux notes de fruits blancs et de vanille, ample mais équilibré par une fraîcheur minérale. Dommage que les millésimes ne soient pas indiqués sur la carte, cette précision donnerait encore plus de relief à l’offre.

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