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Zoom sur le bourbon, le whisky de l’Oncle Sam (+ notre sélection)

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Notre expert ès flacons sirote les tendances et noie les idées reçues. Cette semaine, focus sur le bourbon, ce whisky de l’Oncle Sam.

Nombreux sont les consommateurs à pénétrer l’univers du bourbon par le biais du Mint Julep, ce cocktail typique du sud des Etats-Unis qui panache menthe, bourbon, sucre et eau – surtout lorsqu’il est servi comme le veut le rituel dans un gobelet en métal blanc.

Cette porte d’entrée est royale pour se pencher sur une boisson née dans la foulée des colons irlandais. Fraîchement débarqués de l’autre côté de l’Atlantique, ceux-ci ont ressenti l’envie de renouer avec leur whisky natal. Plutôt que d’utiliser de l’orge, ils ont fait avec les ressources locales, soit le maïs. Au fil du temps, les procédés ont été codifiés, pour finalement être fixés par une appellation.

Un procédé de fabrication en cycle court

Le bourbon est une indication géographique protégée dans la mesure où il peut être produit sur l’ensemble du territoire étasunien – dans les faits, on en trouve surtout dans le Kentucky. Pour pouvoir utiliser le nom « bourbon », il faut entre 51 et 80 % de maïs, le reste des céréales étant du seigle ou du blé. Le whisky doit être distillé à moins de 80 % de volume d’alcool et impérativement effectuer un passage, parfois très court façon « hello, goodbye », en barriques de chêne neuves noircies à la fumée – au moins deux ans s’il veut prétendre à l’appellation « straight bourbon ».

Ce cycle court s’explique : il s’agit d’un marché de production qui n’entend pas perdre de temps pour écouler ses stocks. Rares sont les bourbons à pouvoir se targuer d’un long vieillissement. Aux yeux des puristes, cette façon de faire est souvent perçue comme trop mercantile et basique. Pour éviter un malentendu classique, on rappellera opportunément que le Jack Daniel’s n’est pas un bourbon à proprement parler mais bien un Tennessee Sour Mash Whiskey qui se caractérise par un procédé spécifique de filtration goutte à goutte au travers d’une épaisseur de trois mètres de charbon de bois d’érable.

Goûtés et approuvés, notre sélection de bourbon:

Maker’s Mark, Kentucky Straight Bourbon,

Cette distillerie qui fait valoir 200 ans d’histoire signe un bourbon facile d’accès. Au nez : agrumes, cerises et banane. La bouche crémeuse est marquée par la vanille.

45 euros, comptoirdesvins.be

Texas Legation Bourbon, Berry Bros & Rudd,

Petite rareté, ce bourbon est distillé au Texas pour le plus ancien marchand de vins et spiritueux britanniques. On aime sa bouche gourmande, entre cerise et massepain.

65 euros, lecoldecygne.com

Ridgemont Small Batch 1792,Kentucky Straight Bourbon,

Ce Straight Bourbon bénéficie d’un passage en fûts assez remarquable : 8 ans. Nez fumé et bouche ponctuée de notes de caramel, de prune et de figue.

50 euros, drankenwereld.be

Penny Packer, Kentucky Straight Bourbon,

Ce bourbon d’entrée de gamme ne déçoit pas en raison de sa buvabilité. Le tout est baigné dans des notes très plaisantes de vanille fumée et de caramel.

25 euros, drankdozijn.be

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