Une pâtissière partage ses recettes pour recycler le chocolat de Saint-Nicolas
Si Saint-Nicolas est le patron des écoliers, il a visiblement aussi une certaine affinité pour les confiseurs et autres chocolatiers. Du moins, s’il faut en croire les (nombreux) délices dont s’accompagne souvent sa venue le 6 décembre. Une abondance de friandises qu’on transforme avec plaisir en confections sucrées pour éviter le gaspillage alimentaire.
Même si, ainsi que le rappelle l’application de revente d’invendus alimentaires Too Good To Go, techniquement, avant de devoir trouver une solution d’urgence pour recycler le chocolat de Saint-Nicolas, il y a de la marge. En effet, lorsque celui-ci ne contient ni fourrage, ni ingrédients supplémentaires (par exemple, dans le cas des célèbres sujets) il se conserve… au moins un an.
Autant dire que même si vous perdez votre butin sucré de vue pendant un petit moment, il y a de fortes chances pour qu’il soit toujours parfaitement comestible quand vous retombez sur une tablette au fond d’un placard quelques mois après le 6 décembre. Et ce, assure Too Good To Go, même « après sa date de consommation ».
« Bon nombre d’entre nous pense que le chocolat n’est plus comestible une fois la date de consommation dépassée, mais ce n’est pas le cas. Il existe une grande différence entre la date limite de consommation (DLC, “à consommer jusqu’au”) et la date de durabilité minimale (DDM, “à consommer de préférence avant”), qui sont souvent confondues. La date DLC est utilisée pour les produits périssables tels que la viande et le poisson, qui ne peuvent plus être consommés en toute sécurité après cette date. La DDM, en revanche, indique la durée de conservation minimale des produits. Ceux-ci sont souvent encore parfaitement bons après cette date ».
Et les spécialistes de la lutte contre le gaspillage alimentaire de souligner que « cela vaut aussi pour le chocolat, qui reste savoureux longtemps après cette date. Alors, avant de jeter le jeter : observez, sentez et goûtez ».
Chocolat noir… ou blanc?
Bon, mais si vos observations révèlent que votre chocolat est recouvert d’une pellicule blanche, quoi, alors? Cela veut dire qu’il n’est plus propre à la consommation, non? Et bien non.
« Ce phénomène de blanchiment est un processus naturel, qui est dû à la composition des divers chocolats, qu’ils soient noirs ou au lait » rassure-t-on du côté de La Fabrique des Gourmands, une entreprise bretonne spécialisée dans les chocolats personnalisés. Et d’expliquer que ce blanchiment partiel peut être dû à deux processus. Soit le « blanchiment gras », qui voit le beurre de cacao se séparer des autres ingrédients qui composent le produit, et les lipides qu’il contient se cristalliser à la surface du chocolat, d’où l’aspect blanchâtre; soit, si vous conservez vos tablettes dans un endroit trop humide, l’apparition d’une couche blanche causée par l’accumulation des sucres présents dans le chocolat.
« Quelle que soit la raison qui a causé les pellicules blanchâtres, rien ne vous empêche de vous faire plaisir avec un morceau de chocolat qui a blanchi. Il arrive parfois que cela altère la texture ou le goût de votre aliment favori, mais cela est généralement à peine perceptible »
assure La Fabrique des Gourmands.
Et Too Good To Go de préciser que le phénomène est connu sous le nom d’efforescence, histoire d’ajouter un délicieux mot méconnu à votre vocabulaire.
Deux recettes pour recycler les chocolats de Saint-Nicolas
Envie de l’éviter? « Conservez le chocolat dans un endroit frais et sec (entre 15 et 20 degrés), de préférence à l’abri de la lumière. Ne le rangez pas au frigo car cela compromet son goût. Il est préférable de ne pas conserver le chocolat déjà ouvert à l’air libre ; le papier d’aluminium a son utilité, mais un film alimentaire fait également l’affaire » précise encore le spécialiste de la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Qui a demandé à la pâtissière belge Sarah Renson, auteure du livre The Sweetest Table, de partager deux recettes garanties anti-gaspi, histoire de mettre tout le chocolat de Saint-Nicolas à profit.
Caramels de mamie
« Ma grand-mère avait toujours des caramels dans sa voiture, qui fondaient un peu au soleil et prenaient des formes très bizarres. Mais avec mes cousins, je les mangeais tous après l’école » sourit Sarah.
Ingrédients
- 120 g de restes de chocolat noir
- 190 g de crème fouettée
- 3 cuillères à soupe de miel
- 190 g de sucre
- une pincée de sel maldone
Préparation
Mettre la crème, le chocolat et le miel dans une casserole et remuer jusqu’à ce que tout soit bien mélangé. Ajouter le sucre et la pincée de sel et porter le mélange à ébullition.
Laisser bouillir pendant 10 minutes, en remuant de temps en temps.
Verser le mélange de caramel dans un bol recouvert d’un film plastique et le laisser reposer.
Couper le caramel au chocolat durci en morceaux d’environ 2 centimètres sur 2. Envelopper les bonbons dans du cellophane pour les présenter joliment.
Caramels de mamie
« Pour cette friandise, vous n’avez pas besoin de grand-chose » assure la pâtissière, « juste de chocolat au lait et de cacahuètes salées. Préparez-en suffisamment à la fois, car vous pouvez conserver les rochers pendant longtemps et lorsque vous commencerez à les grignoter, vous ne pourrez plus vous arrêter ».
Ingrédients
- 200 g de chocolat au lait
- 180 g de cacahuètes salées
Préparation
Faire fondre le chocolat au lait dans un bol et ajouter les cacahuètes salées. Bien remuer pour que toutes les cacahuètes soient recouvertes de chocolat.
Déposer de petites boules de mélange sur du papier sulfurisé et laisser durcir pendant au moins une heure.
Conserver les rochers aux cacahuètes dans une boîte hermétique au réfrigérateur jusqu’au moment de les servir.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici