Le restaurant de la semaine: Kamen, à la cuisine asiatique fusion qui brasse (trop?) large
Restaurant - Kamen
Où - 87, boulevard Joseph Tirou, à 6000 Charleroi
Genre - Fusion asiatique
Atmosphère - Fonctionnelle
Addition - Plats entre 17 et 20 euros
Sur le web - www.kamen.kitchen
L’heure n’est plus à ériger des murailles entre les cuisines asiatiques. De nombreuses cantines jouent la carte de la fusion, panachant influences japonaises, thaïlandaises, vietnamiennes ou chinoises avec une aisance déconcertante. Et il faut bien l’admettre: certaines parviennent à mettre en scène ces rencontres avec brio, proposant des expériences gustatives ultrapercutantes.
Mais un écueil guette: celui de l’opportunisme commercial, avec un empilement en vrac de tout et n’importe quoi – sushi rolls, pad thaï, baos… – sur une même carte, sans souci d’une quelconque vision gastronomique. A force de vouloir plaire à tout le monde, parfois, on ne convainc personne.
Avec «Japanese Fusion Experience» pour sous-titre, Kamen ne craint pas le mélange des genres. Au-delà des entrées très nipponnes – poulet karaage, sashimi, takoyaki… –, la carte arpente un vaste territoire, qui passe sans transition du tan tan men chinois au pad kee mao thaï, ces fameuses «nouilles de l’ivrogne» réputées pour leurs vertus apaisantes lors des lendemains de veille.
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Des assiettes qui peinent à convaincre…
La double entrée choisie, un assortiment de cinq gyozas et une assiette de pickles japonais, aligne des préparations sans fioritures, s’en tenant au minimum syndical – du daikon, du concombre et du sésame pour les tsukemono – ainsi qu’à un simple bol de sauce soja pour les raviolis. De ces derniers, on loue le ratio farce/pâte mais on s’interroge un peu devant la texture cartonneuse à la saveur de friture.
Sans être franchement mauvais, le ramen maison déçoit néanmoins en raison d’un bouillon, pourtant bien imbibé d’ail noir, trop parcimonieux. Son absence est compensée par une surabondance de pâtes qui déséquilibre une préparation faisant place à de la courgette, du concombre, de la carotte, du champignon et des jeunes oignons. Le décor n’agit pas vraiment comme une bouée. Le cadre sur deux étages, à la zénitude clé sur porte, raconte une aventure assez peu appliquée. Cela, même si le service est d’une grande gentillesse, ce qui ne manque pas de mettre un peu de baume sur un cœur en berne.
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