Le resto de la semaine: Groseille, à Bruxelles, où l’on se sent bien d’emblée
Restaurant - Groseille
Où - 309, chaussée de Louvain, à 1030 Bruxelles
Genre - Cuisine française moderne
Atmosphère - Colorée
Addition - Plats entre 11 et 22 euros
Téléphone - 0498 64 51 08
Sur le web - groseille.brussels/fr
Illustratrice débarquée en Belgique il y a une quinzaine d’années, Camille Cosnefroy s’est fait un nom à Bruxelles. En cuisine, cette trentenaire volontaire se laisse guider par la couleur, un élément qui constitue le fil rouge entre ses deux domaines d’activité.
Elle bénéficie aujourd’hui de l’exposition qu’elle mérite, volant de ses propres ailes dans une adresse de la chaussée de Louvain imaginée avec les patrons du bar schaerbeekois Copain. Il s’agit d’une ancienne enseigne à chicha tout en longueur, dont les volumes ont été transformés par l’architecte d’intérieur Nicolas Léonard (Jules & Charles, G-Spud…).
Cuisine ouverte et joli bar, tous deux carrelés, mais également bardage à claire-voie, petit salon d’attente à l’entrée ou belle étagère remplie de flacons nature (Hervé Souhaut, Domaine Giudicelli, Jean-Baptiste Sénat…) signent un endroit où l’on se sent bien d’emblée. Le tout est souligné par quelques détails bien sentis tels que la céramique d’Axelle Gielen ou les broderies irrévérencieuses de Lucile (aka Brode pute).
En plus des assiettes à partager qui électrisent les soirées (pastrami, beignets d’encornets, poireaux à la crème chèvre…), l’adresse propose un lunch calibré pour la clientèle du quartier. En phase avec l’approche du lieu, celui-ci se veut le plus bio et le plus local possible, avec kéfir de chez Maloma, viande en provenance de Wesley’s Butcher Shop, cocktails portant la patte d’Ethylo Cocktail Bar ou encore glaces de Jalou.
Ce déjeuner (34 euros pour 3 services) mise essentiellement sur le végétal et les produits de la mer. Lors de notre passage, la cheffe était encore en rodage. Pour preuve, l’entrée – des betteraves rôties servies avec des poireaux, des noix et de la grenade – était mal portionnée. Trop généreuse et pas assez juteuse, on peine à la terminer. Il n’en va pas de même pour le plat qui laisse entrevoir la saveur des propositions à partager du soir à travers un maquereau impeccablement cuit à la poêle, façon unilatérale. La chair s’exprime parfaitement grâce à un laquage au miel, soja et gingembre. Une pure gourmandise annonciatrice d’une adresse avec laquelle il faudra désormais compter.
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