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Le resto de la semaine: Gueuleton, une table rustique et généreuse

satisfaction garantie
© yoshipowershot
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Restaurant - Gueuleton

- 1, parvis Saint-Pierre, à 1150 Bruxelles

Genre - Repaire de bons vivants

Atmosphère - Fixiste

Addition - Plats entre 18 et 30 euros

Sur le web - www.gueuleton.be/fr/

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Après avoir mis sous licence une vingtaine d’enseignes dans l’Hexagone, les Français de Gueuleton débarquent chez nous, au «pays des bons vivants». À une époque empêtrée dans les réseaux, on le sait, le réel ne suffit plus. Il faut le spectacle, l’image paroxystique de ce réel pour faire naître le désir. Les quatre associés ayant aspiré le concept – dont Philippe Limbourg, l’ancien rédacteur en chef du guide Gault & Millau – l’ont bien compris, et ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère.

Dans un très beau décor d’auberge à poutres apparentes et respirant le cuir et bois, on s’étonne de ne pas pouvoir lancer des haches sur une cible dans le petit jardin qui borde l’extérieur. Le quatuor surjoue le terroir nostalgique – le personnel porte un béret… – tout en cultivant le mythe de l’abondance et du «c’était mieux avant». Michel Sardou et Annie Cordy en bande-son, boule de pain rivalisant avec une miche entière pour accompagner le repas, côte à l’os «no limit» à élire sur ardoise, bouteille de Beaujolais de chez Jean Foillard en jéroboam, carte de vins balèze, mini-batterie de casseroles en cuivre suspendue au mur… N’en jetez plus, le message est passé: hashtag générosité.

Pas de doute, les choix opérés ici sont clivants, ils redoublent la ligne de partage qui divise le monde d’aujourd’hui. Les uns trouveront la proposition rance et compassée, les autres se réjouiront de renouer avec une certaine idée du paradis perdu.

Nous, on se contentera, même si on a bien sa petite idée sur le sujet, d’évaluer la nourriture. Rien à dire, elle tient plus que la route. En entrée, le tout sauf grammé gravlax de truite, joliment sourcé à Ondenval, joue la fraîcheur à grand renfort d’aneth, d’œufs de truite et de bâtonnets, un détail bien senti, de daïkon.

Le plats? Les sots-l’y-laisse, une trentaine proposés dans une poêle déposée à même la table, s’ancre dans la proximité à la faveur d’une sauce bistrotière dite Sambre et Meuse bien marquée par l’estragon.

On aime l’homogénéité du plat en termes de texture, c’est tendre et juteux. Une salade mayonnaisée jusqu’à la moindre nervure confère de la mâche et quand même un peu de fraîcheur à l’ensemble.

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