En images: les cinq réalisations les plus emblématiques de Ieoh Ming Pei
Cinq réalisations emblématiques de l’architecte I.M. Pei, mort dans la nuit de mercredi à jeudi à 102 ans. Le Sino-Américain était l’héritier du style international, dont les bâtiments aux lignes géométriques épurées se distinguent par leurs silhouettes irrégulières très caractéristiques.
Washington: National Gallery of Art (1978)
L’architecte réalise l’aile Est de la National Gallery of Art dans la capitale américaine. Cette addition au bâtiment principal s’organise autour de deux triangles portés par une structure de béton et de verre. Sur le parvis du bâtiment, surgissent du sol des pyramides de verre éclatées ainsi que le sommet d’une fontaine de 15 mètres de haut, enfouie sous le sol. « Ce bâtiment a influencé la construction de musées à travers tous les Etats-Unis dans les années 70 et plus tard », a écrit l’architecte Dennis Sharp.
Paris: Pyramide du Louvre (1989)
La pyramide de verre et de métal érigée au milieu de la cour Napoléon du palais du Louvre à Paris, musée le plus fréquenté au monde, fut vivement critiquée en France.
Cette commande du président François Mitterrand est devenue depuis le « symbole de modernité du musée et un emblème de Paris », selon le président du Louvre Jean-Luc Martinez en 2017.
Ouverte au public en 1989, cette gigantesque structure a été pensée pour permettre un meilleur accueil des visiteurs. Le tour de force de M. Pei a été d’imaginer une entrée en sous-sol capable de relier les trois différentes ailes de l’établissement par des souterrains. Le hall central, situé sous la pyramide, est baigné de lumière grâce à la structure de verre de la colossale réalisation.
Hong Kong: Tour de la Banque de Chine (1989)
La Bank of China Tower, l’un des bâtiments les plus distinctifs de Hong Kong, culmine à 367,4 mètres.
Composé de quatre tours triangulaires de verre et d’aluminium, de hauteurs différentes et plantées dans un socle de granit, le bâtiment à la façade géométrique reflète les cieux changeants le jour et les lumières de la ville la nuit.
L’édifice de 72 étages reçut un accueil réservé chez ceux qui estimaient que ses lignes pointues et triangulaires troublaient l’harmonie de l’environnement.
Japon: Musée Miho (1997)
Perdu dans les montagnes japonaises de Shiga, près de Kyoto, le musée Miho est enterré aux trois quarts afin de préserver le site naturel classé. Les visiteurs empruntent une allée bordée de cerisiers, puis une passerelle à haubans qui conduit vers un tunnel monumental débouchant sur le bâtiment principal.
Commandé par Mihoko Koyama, fondatrice d’une organisation religieuse, le bâtiment au toit de verrières triangulaires présente une riche collection d’art oriental et occidental.
Qatar: Musée d’Art islamique de Doha (2008)
Construit sur une île artificielle, le bâtiment de cinq étages a été conçu pour représenter la « quintessence de l’architecture islamique », selon l’architecte, qui avait demandé à ce qu’il soit « considéré comme un sculpture ».
L’imposant bâtiment couleur sable, composé de cubes et de blocs octogonaux empilés les uns sur les autres, change d’apparence en fonction de jeux d’ombres et de lumières aménagés sur la façade, multipliant ainsi les motifs géométriques caractéristiques de l’art islamique.
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