Barbie : 7 choses à savoir sur un jouet plus féministe qu’il n’y paraît
Autant adulée que décriée, la légendaire poupée Mattel souffle ce mois-ci ses 60 bougies. Si Barbie reste bien souvent perçue comme un prototype de superficialité et de surconsommation, elle incarne pourtant une demoiselle beaucoup plus féministe et engagée qu’on ne le soupçonne.
1. C’est le premier jouet produit par et pour les petites filles
Avant le célèbre mannequin, la majorité des fillettes se voyaient offrir des poupons de chiffon que les adultes encourageaient à materner. Alors que personne ne croyait au succès de la nouvelle venue, jugée trop sexuée, elle allait pourtant révolutionner l’univers du jouet. Dès les premières années de sa vie, Barbie était vendue avec un questionnaire : » Voudrais-tu qu’elle ait un petit ami ? De nouveaux vêtements ? Un autre métier ? » Ainsi sa créatrice, Ruth Handler, entendait se défendre des censeurs en assurant produire la poupée que les enfants avaient envie d’avoir.
2. C’est un symbole de la femme libre et indépendante
Quand à l’aube des sixties les mères de famille sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans le monde du travail, les petites filles prennent plaisir à suivre ce modèle et, à travers l’égérie de Mattel, s’amusent à jouer à la femme et non plus uniquement à la maman. Elle devient alors la première poupée à se positionner en tant que symbole de la libéralisation et de l’émancipation des femmes.
3. Elle est présidente depuis 1992
Si aucune femme n’est encore parvenue à se hisser à la tête de la Maison-Blanche ou de l’Elysée, Barbie, quant à elle, occupe le poste depuis le début des années 90, avec la commercialisation d’un modèle présidente, et se représente à coup sûr aux élections. En 2016, le groupe affirmait dans un communiqué : » Alors que seulement 39% des filles disent vouloir devenir des dirigeantes, Barbie présidente et Barbie vice-présidente serviront d’inspiration aux fillettes pour qu’elles poursuivent leurs rêves et imaginent ce qu’elles pourraient devenir. «
4. Elle ne subit pas sa vie amoureuse
En 2004, la belle blonde nous joue le scénario typique de la crise de la cinquantaine : elle largue celui qu’on lui connaît pour compagnon depuis 1961, Ken, pour un surfeur australien à la peau dorée, la poupée Blaine. Si l’anecdote peut faire sourire, la société met également en lumière que les femmes ne doivent pas être passives dans leurs relations amoureuses et qu’elles sont libres, comme les hommes, de mettre un terme à une idylle dans laquelle elles ne s’épanouissent plus. Barbie retournera pourtant vers son premier amour deux ans plus tard.
5. Elle combat la maladie
Il y a huit ans, Barbie, ou plutôt son amie Ella, troquait sa longue crinière dorée contre un crâne apparent. A l’origine du jouet : une pétition lancée par une Américaine, mère d’une enfant de 4 ans atteinte de la leucémie. La société s’empresse alors de produire en quantité importante une poupée chauve, pour que les bambins malades puissent trouver du réconfort auprès d’elle.
6. Elle suit la tendance bodypositive
Jusqu’à présent, le corps du mannequin, d’ailleurs source de complexes, était totalement hors normes. Jambes interminables, taille de guêpe et poitrine opulente… Des scientifiques avaient même déclaré en 1996 que la plastique de la Californienne ne pouvait contenir tous les organes du corps humain.
Si la marque aura tardé à commercialiser un modèle avec une morphologie réaliste, depuis 2016, la Barbie traditionnelle se voit concurrencée par la sortie de 3 nouveaux modèles : Tall, grande et élancée, Petite, menue, et Curvy, aux courbes généreuses. Bien que, restons lucides, l’entreprise se range surtout du côté de la tendance actuelle, à savoir la philosophie du bodypositive, nul doute que leur commercialisation encouragera les jeunes filles à se sentir mieux dans leurs baskets.
7. Elle féminise de nombreux métiers réservés aux hommes
Si à ses débuts la belle blonde évolue principalement dans le milieu de la mode et des arts du spectacle, ses horizons professionnels se sont considérablement élargis au fil du temps. Femme d’affaires, chirurgienne, grand reporter ou encore ambassadrice de l’Unicef, la fraîchement sexagénaire cumule pas moins de 200 carrières à son actif. L’année dernière, le géant du jouet sortait une poupée ingénieure en robotique, en collaboration avec une plate-forme d’initiation au code informatique. Alors que seuls 24% des emplois scientifiques sont occupés par des femmes, qui sait si, la nouvelle déclinaison parviendra peut-être à déclencher des vocations chez les jeunes filles.
Morgane Denis
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