Contraception: et les hommes dans tout ça?

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Techniquement, financièrement et mentalement, la contraception reste majoritairement l’affaire des femmes. Le 4 février prochain, un colloque bravement intitulé « Focus sur les couilles » tentera d’inverser le tendance. Des ateliers ouverts au grand public permettront de découvrir les nouvelles méthodes contraceptives masculines.

Avez-vous déjà entendu parler du slip chauffant ou de l’anneau thermique? Ces deux méthodes encore expérimentales mais pourtant validées par la communauté scientifique permettent aux hommes de contrôler leur fertilité de manière réversible, sans avoir recours à une prise d’hormones. Le principe? Augmenter légèrement la température des testicules grâce à la chaleur corporelle à l’aide d’un sous-vêtement ou d’un accessoire adapté. Portés pendant 15 heures par jour, ces équipements font diminuer le taux de spermatozoïdes mobiles dans le sperme, assez pour que celui-ci soit considéré comme stérile. La méthode peut paraître contraignante mais l’est-elle tant que cela si on la compare à celles que les femmes s’infligent depuis la nuit des temps? Ces techniques et bien d’autres, inconnues du grand public, seront présentées lors d’un colloque sur la contraception dite masculine qui se tiendra le 4 février prochain, à Bruxelles. Ce rendez-vous s’adresse aussi bien aux médecins qu’aux particuliers qui seront conviés à des ateliers participatifs en fin de journée.

Partout dans le monde, ce sont les femmes qui sont principalement en charge de la contraception. La plupart des hommes ne partagent pas, ou peu, cette réflexion et la question n’est que très rarement abordée. Et pourtant, un partage des responsabilités présente de nombreux avantages et fait progresser notre société vers davantage d’égalité entre les sexes. Heureusement, les choses semblent en train de changer. De plus en plus d’hommes se disent aujourd’hui en recherche de moyens de contraceptions alternatifs au seul préservatif. Encore faut-il pour cela qu’ils puissent trouver auprès de leur médecin les réponses aux questions qu’ils se posent. Durant la première partie du colloque, bravement intitulé « Focus sur les couilles », professionnels et étudiants du secteur de la santé, toutes spécialités confondes, pourront approfondir leurs connaissances théoriques en la matière mais aussi rencontrer des acteurs du secteur – sage femme, sexologue, médiateur de planning familial – directement confronté dans leur pratiques quotidienne aux questions des couples désireux de trouver ensemble une solution contraceptive équitable.

Comme le soulignent les organisateurs du colloque, ce n’est que si la demande des hommes se fait plus prégnante que de nouveaux moyens seront développés, notamment par les firmes pharmaceutiques, peu pressées jusqu’ici de mettre sur le marché un équivalent masculin de la pilule. Pilule que de plus en plus de femmes rechignent désormais à prendre pendant toutes leurs années de fertilité. La solution safe à 100%, sans risque ni contrainte n’existera peut-être jamais. Alterner la charge contraceptive – physiquement, financièrement et mentalement – apparaît en tout cas comme une bonne piste à suivre. Rappelons d’ailleurs un simple fait indiscutable: les femmes ne sont fertiles que quelques heures par mois. Les hommes H24 et 7 jours sur 7.

« Focus sur les couilles », le 4 février au théâtre Molière à Bruxelles. De 13h30 à 17h: conférences et tables rondes à destination des professionnels (5 euros). De 14h à 22h : ateliers et échanges grand public (gratuit). Inscriptions obligatoires : https://www.billetweb.fr/focus-sur-les-couilles1

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