Nicolas Balmet

On a testé: l’application Calm

Nicolas Balmet Journaliste

Méditation, écoute de soi, pleine conscience, retour à la nature, slow life… Notre époque a l’air assez d’accord sur un point: on doit faire hyper-attention à nous-mêmes.

Surtout que chacun possède en lui les clés de son propre bien-être. Et même quand on ne sait pas où on a rangé ces foutues clés, il y a Internet. La preuve avec l’application Calm, qui propose carrément un trousseau entier. Imaginée par deux entrepreneurs britanniques et déjà téléchargée plus de 50 millions de fois, elle est l’outil de relaxation number one. Ambition ultime de ses créateurs: acheter une île pour y fonder le complexe hôtelier le plus zen du monde. Mon ambition à moi: voir ce que cette appli a dans le ventre, à l’heure où elle sort (enfin) en version française.

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Dès l’ouverture, un doux bruissement d’eau s’invite dans mes oreilles, tandis que s’affiche la phrase « Take a deep breath » (traduction: « Vazy, détends-toi frérot. ») Y’a pas à dire: l’accueil est paisible. Un questionnaire me demande poliment: « Qu’est-ce qui vous amène ici? » Augmentation de la concentration, quête du bonheur, renforcement de l’estime de soi, amélioration du sommeil, réduction du stress ou de l’anxiété… Je décide de cocher chaque case, histoire de mettre toutes les chances de mon côté pour devenir le prochain dalaï-lama. Arrivent alors les différents programmes, dont la plupart sont verrouillés tant qu’on n’a pas casqué les 49,99 euros de l’abonnement annuel… ou débloqué la version d’essai. Bien sûr, j’opte pour cette dernière, avant de cliquer sur l’onglet « 7 jours de calme ».

A partir de là, c’est un peu comme si mon corps et mon esprit s’unissaient pour aller gambader, nus, dans une forêt caressée de soleil et saupoudrée de chants d’oiseaux. Une bienveillante voix de demoiselle – je l’épouse demain si elle veut – me sert de guide, m’expliquant posément que nous vivons dans un monde soumis à des exigences de réussite, où l’on ne prend plus le temps de réagir sereinement aux situations, d’identifier nos mauvaises habitudes ou d’être empathique. Je suis 100% d’accord avec tout ce qu’elle dit (raison pour laquelle, je crois, on devrait se marier), et quand vient la phase du premier exercice respiratoire me suggérant de fermer les yeux, je plonge petit à petit dans un état de béatitude et de volupté qui – là, je suis très sérieux – fait un bien fou.

Le soir, je me laisse tenter par l’onglet « histoires » promettant un « sommeil naturel et profond ». Le décor: des champs de lavande dont le parfum m’effleure le nez, et un village fortifié où les abeilles butinent de fleur en fleur. Oui, tout cela peut paraître un brin naïf et trop croquignolet que pour être vrai. Mais je m’incline: je me mets à somnoler avec une facilité déconcertante. Bref, les 49,99 euros, je les paye demain. Ce qui n’est pas si extravagant, pour une dot…

Disponible sur Android et iOS.

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