Du neuf sous le soleil

A l’heure où les médecins incitent à redoubler de prudence face aux UV, une bonne nouvelle: les protections solaires sont de plus en plus efficaces!

A l’heure où les médecins incitent à redoubler de prudence face aux UV, une bonne nouvelle: les protections solaires sont de plus en plus efficaces!

Les Françaises aiment le soleil. Enfin… surtout le bronzage: 84% d’entre elles déclarent qu’être hâlées dope leur moral et 92% se trouvent plus belles bronzées! (Source: panel TNS-Secodip 2008) Et, bien que connaissant les dangers des rayons UV, un tiers seulement évite de s’exposer. Elles sont même 70% à ne pas préserver leur peau correctement (produits inadaptés, pas de réapplication, temps d’exposition trop long, aux heures les plus chaudes…). Malgré les discours alarmistes, une certaine prise de conscience et beaucoup de bonnes intentions, leur comportement est encore à risques. Il faut que ça change! Voici les trois clefs d’une protection solaire efficace grâce aux progrès de la recherche.

Le bon indice

Rappelons d’abord la différence entre rayons ultraviolets A et ultraviolets B. Les B sont les plus puissants (responsables des coups de soleil), mais ne franchissent pas l’épiderme. Les A ne brûlent pas, mais pénètrent profondément dans la peau, dont ils accélèrent le vieillissement, et endommagent les cellules. Et c’est l’addition des deux qui est responsable des cancers cutanés.

Pour se protéger, la parade consiste à opter pour le SPF (sun protection factor – indice de protection) adéquat. La réglementation européenne a récemment clarifié les normes en créant quatre catégories anti-UVB: très haute (50 +), haute (de 30 à 50), moyenne (de 15 à 25) et faible (6 ou 10). Un bon produit affiche aussi son filtrage UVA, qui doit correspondre au minimum au tiers de celui des UVB. Pour faire simple, plus un indice est élevé, plus il barre la route à tous les rayons! En revanche, ne cherchez plus d’écran total: aucun produit ne correspond à cette définition et la mention a été interdite. Si vous avez la peau claire ou souffrez d’intolérance solaire, cap sur la très haute protection pendant dix jours minimum, avant de passer à l’indice 30 en fin de séjour ou lorsque le soleil baisse. Les peaux claires et cheveux châtains ne doivent pas non plus se priver de haute protection en début de vacances; cela permet à la mélanine de monter progressivement et évite les érythèmes. Quant aux peaux mates, qui bronzent facilement, les dermatos conseillent tout de même de ne pas descendre sous un indice 15 ou 20.

Attention aux enfants !

1 petit sur 5 n’est pas suffisamment protégé, et 1 sur 2 est exposé aux heures les plus dangereuses de la journée! (Source: CITE de la peau Vichy) Pour eux, pas d’alternative: zéro soleil avant 3 ans et après, chapeau + tee-shirt + lunettes + très haute protection. Les crèmes « spécial enfant » sont dotées d’une texture visible pour faciliter l’application.

La bonne texture

Opter pour un indice 50 ne signifie plus se camoufler sous une pâte épaisse… « Les progrès des filtres ont un impact formidable sur les textures », explique Olivier Doucet, vice-président recherche et développement Lancaster, et on sait désormais mixer indice élevé et plaisir. » La peau se met à l’abri sous des crèmes veloutées ultralight, des laits frais et imperceptibles ou des brumes invisibles. Même les accros aux huiles trouvent l’assurance d’une protection, même limitée; impossible de stabiliser des filtres supérieurs à 20 dans ce type de texture.

La bonne dose

« Avec un indice à 40, les femmes mettent trois fois moins de produit qu’à 15: plus il est élevé, plus elles se sentent en confiance et moins elles sont vigilantes », constate Caroline Debbasch, directrice de la communication scientifique de Vichy. Evidemment, elles ont tort, puisqu’avec la moitié de la quantité recommandée, un indice 50 se transforme en faiblard 8. La juste dose, c’est 2 milligrammes par centimètre carré de peau. Concrètement, cela équivaut à une balle de golf pour le corps et à une cuillerée à café pour le visage. Et en spray? En fait, plus le produit est léger et transparent (la plupart des vapos, donc), plus on s’en asperge… Pour éviter le trop ou le trop peu, certains équipent leurs tubes de doseurs et de préconisations: n doses pour le visage et le cou, n doses pour le décolleté… Tout un apprentissage, en attendant peut-être des logos explicatifs réglementés. Car là est l’enjeu des laboratoires pour les prochaines années: améliorer la discipline d’utilisation des produits solaires par tous les moyens.


Fabienne Lagoarde – L’Express Styles

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