Pourquoi mange-t-on encore une part de dessert alors qu’on n’a plus faim?

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C’est notre cerveau qui nous pousse à manger des crasses et encourage nos mauvaises habitudes. Des tests effectués sur des rats montrent pourtant qu’il est possible de procéder à des ajustements pour éviter de se gaver.

Les gens ont naturellement tendance à trop manger lorsqu’il y a des collations et des friandises à portée de main. Selon Sergio Iñiguez, de l’université du Texas à El Paso, c’est pourquoi nous optons pour un dessert même après un repas copieux. Un coup d’oeil sur les sucreries d’un chariot de desserts suffit à nous tenter, même lorsque nous sommes repus.

Après tout, comme beaucoup d’autres animaux, notre cerveau a évolué pour maximiser notre apport énergétique. Une équipe internationale de scientifiques a maintenant découvert quelle zone du cerveau joue un rôle dans l’apprentissage de la recherche de nourriture et la façon dont on l’ingère. Cette zone semble être le « cortex infralimbic ».

Manger à l’excès

Les scientifiques ont exposé les rats à des collations alors qu’on avait mis en veille l’activité de leur cortex infralimbique. On a alors constaté que les animaux ne mangeaient plus trop. « C’est une grande découverte, car nous disposons maintenant d’outils expérimentaux qui nous permettent, si les animaux testés présentent un comportement spécifique, d’éteindre certains neurones », déclare M. Iñiguez.

Selon Iñiguez, les recherches, qui ont été publiées dans eNeuro, montrent très bien quelle partie du cerveau est responsable de la recherche de nourriture, même lorsque celle-ci n’est strictement plus nécessaire. À long terme, les chercheurs pensent que cette découverte pourrait aider les gens à éviter de trop manger.

Bataille contre les kilos

Auparavant, les experts de la santé dans la lutte contre les kilos ont suggéré des stratégies comportementales simples pour réduire la suralimentation, comme des portions plus petites, manger plus lentement ou garder les en-cas riches en calories hors de vue. En 2016, 39 % des adultes dans le monde étaient en surpoids et 13 % étaient obèses. C’est aux États-Unis que le problème est le plus aigu. Les chiffres des centres de contrôle et de prévention des maladies ont montré que l’obésité touche 42 % des adultes.

L’Organisation mondiale de la santé parle d’une épidémie mondiale d’obésité. Pour elle les causes principales de celle-ci sont le manque d’activité physique et la consommation croissante d’aliments riches en énergie.

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