Yves Rocher vertement critiqué pour son rôle dans l’arrestation de l’opposant russe Navalny

Sous ses photos de mascara ou de fleurs publiées sur les réseaux sociaux, la marque Yves Rocher s’attire depuis des centaines de commentaires : « Honte à vous ! », émojis vomissants, « Libérez Navalny ! » et appels au boycott.

Le groupe de cosmétiques français Yves Rocher, impliqué dans l’affaire qui a conduit l’opposant russe Alexeï Navalny en prison, a réagi face aux « interpellations publiques injustifiées » qui le visent.

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L’opposant a été condamné en Russie en décembre 2014 à trois ans et demi de prison avec sursis pour le détournement de 26 millions de roubles, au détriment de la filiale russe d’Yves Rocher. Son frère Oleg s’est vu infliger la même peine, mais ferme.

Mardi, le sursis a été transformé en prison ferme, les autorités pénitentiaires accusant Alexeï Navalny d’avoir enfreint des mesures de contrôle judiciaire. Lui juge que le président Vladimir Poutine cherche ainsi à le réduire au silence car il a survécu à un empoisonnement l’été dernier.

Dans un communiqué envoyé à l’AFP jeudi, Yves Rocher a voulu expliquer sa position, dénonçant les critiques le visant, jugeant justifié son rôle et cela même si l’entreprise « condamne toute atteinte » aux principes de l’Etat de droit « dont aurait pu être victime M. Alexeï Navalny ».

Le groupe affirme avoir été convoqué par les autorités russes en 2012 dans le cadre d’une enquête visant la société Glavpodpiska qui appartient aux frères Navalny et avoir « dû répondre aux questions des enquêteurs ». C’est pendant les interrogatoires qu’Yves Rocher dit avoir « découvert plusieurs indices concordants et importants rendant vraisemblable l’existence d’une escroquerie ».

Yves Rocher-Vostok avait déposé une plainte contre X pour avoir accès au dossier.

Si le groupe répète n’avoir pas subi de préjudices en ce qui concerne les tarifs des prestations facturées par Glavpodpiska, il estime, sans apporter de précisions, que « cela ne purge pas les questions quant aux conditions dans lesquelles le contrat (…) a été conclu ».

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Pour l’avocat français des Navalny, Me William Bourdon, « Yves Rocher ne pouvait ignorer que cette affaire serait un prétexte providentiel pour être utilisé comme un moyen de criminalisation politique de Monsieur Navalny ».

L’éditorialiste du journal d’opposition Novaïa Gazeta Iouri Safronov demande quant à lui : « quand Yves Rocher va-t-il cesser de nous empoudrer le cerveau sur l’affaire Navalny ? ».

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