Le poisson que vous mangez est-il celui que vous pensez? Un nouvel outil pour détecter les fraudes

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L’Institut flamand de recherche pour la pêche (Ilvo) a développé un outil permettant de contrôler l’authenticité d’un poisson destiné à la consommation. Le procédé a été élaboré en collaboration avec des chercheurs européens dans le cadre du consortium Seafood Tomorrow.

Des commerçants ou des sous-traitants font parfois passer un poisson bon marché pour un type plus onéreux comme la sole ou le cabillaud. C’est notamment le cas pour certains plats préparés, dans lesquels il ne reste que les filets ou des morceaux plus petits encore. L’Ilvo a donc constitué une banque de données spécialisée avec les profils ADN des 42 sortes de poissons destinées à la consommation.

À l’aide de la technique du « barcoding » de l’ADN, qui permet de comparer un échantillon avec les poissons repris dans la base de données, l’espèce d’origine peut être facilement retrouvée. Il suffit d’isoler un petit morceau du poisson et de déterminer sa séquence ADN.

La nouvelle banque de données est à disposition des services de contrôle. Plusieurs cas de fraude ont ainsi été découverts. Sur une analyse de 173 échantillons, il ressort que 17% de prétendus morceaux de sole avaient été remplacés par des variétés moins chères. Pour le cabillaud, 2% étaient faux. Les chercheurs de l’Ilvo espèrent aussi déterminer à quel endroit de la chaîne la falsification a eu lieu. « Lors de précédents contrôles, on pensait que les responsables de la fraude se situaient surtout à la fin de la chaîne, dans les restaurants par exemple, mais ce n’est pas le cas. Des contrôles sont nécessaires tout au long de la chaîne« , explique un chercheur. Repérer ces fraudes est aussi important pour protéger la santé de personnes présentant certaines allergies.

(INT, GEN, NUP, CLA, BEM, fr)

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BRIEF/PECHE/TECHNOLOGIES

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