Le slow wine, pour redécouvrir les plaisirs d’antan

© UNSPLASH/ thomas schaefer
Bruno Vanspauwen Journaliste

On connaissait la slow food. Bienvenue au slow wine, un liquide façonné avec sagesse et tradition, selon des techniques exigeant rigueur et patience.

Éloge de la lenteur

Né en 1989 en Italie, le mouvement « slow food » s’est rapidement propagé sur la planète, en réaction à l’industrialisation croissante de notre alimentation et à son corollaire: le fast-food. Son leitmotiv? Une agriculture écologique à petite échelle et des produits axés « terroir ». Aujourd’hui, le slow wine s’inscrit dans la même veine, prônant un retour aux cépages locaux, à une culture naturelle et à des techniques de production traditionnelles.

Temps et ténacité

La lenteur est inhérente à la viticulture: le temps et la patience sont les deux ingrédients indispensables pour faire un bon vin. Après plantation, il faudra ainsi trois ans aux vignes pour commencer à produire des raisins valables, dont la qualité augmente d’ailleurs, on le sait, avec l’âge des ceps. La maturation des raisins exige aussi de l’opiniâtreté: plus le processus est lent, plus leur goût sera riche, savoureux et intense. La suite? Une récolte manuelle, puis une fermentation et une maturation en fûts et en bouteilles qui, eux non plus, ne se font pas du jour au lendemain.

Un goût plus sain

Le mouvement slow wine se veut une réaction à l’accélération et à l’uniformisation du secteur. Il s’appuie donc sur des raisins locaux issus d’une culture naturelle, dont la transformation en vin repose sur un processus doux et lent, aidé par des techniques d’antan. Les papilles habituées au goût artificiel des flacons industriels auront sans doute besoin d’un peu adaptation pour se familiariser avec ces produits aux saveurs pures et naturelles, mais aussi plus sains et plus digestes.

Goûtés et approuvés

Nous avons choisi ces vins chez Slow Wine, le seul et unique importateur spécialisé dans ce segment. slow-wine.net

1.
1.© Alexandre Bibaut

1. Aurora « Falerio », Marches, Italie 2018 – 10,50 euros.

Un vin blanc velouté associant trois cépages locaux (trebbiano, pecorino et passerina), aux arômes de fruits jaunes délicieusement mûrs. Un excellent vin à prix modique.

2.
2.© Alexandre Bibaut

2. Vigneti Massa « Piccolo Derthona », Piémont, Italie 2018 – 12,50 euros.

Un joli blanc à base de timorasso, un cépage local oublié, qui déploie dans une texture délicate et raffinée des arômes frais de fruits jaunes et blancs.

3.
3.© Alexandre Bibaut

3. Pantun, Pouilles, Italie 2016 – 13,80 euros.

Un vin rond, puissant et malgré tout élégant à base de primitivo (sud de l’Italie), dont les saveurs se fondent en un mélange harmonieux grâce à dix-huit mois de maturation en vieux fûts.

4.
4.© Alexandre Bibaut

4. Principiano « Coste », Langhe Nebbiolo, Piémont, Italie 2017 – 17 euros.

Moins cher que son célèbre voisin Barolo, ce vin de toute première qualité en provenance d’un petit domaine artisanal est vraiment une affaire!

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