Le restaurant de la semaine: Oficina, et ses combinaisons gustatives enchanteresses

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

En psychanalyse, l’association libre est un rouage essentiel d’une thérapie qui consiste à prendre en compte les pensées spontanées d’un patient surgies au détour d’un élément donné. Hélas, les chefs dédaignent cette maïeutique libératoire, trop occupés qu’ils sont à « cocher les cases et à laisser s’y piéger les hommes gris du guide rouge ». Résultat des courses ? Les assiettes se suivent et se ressemblent. Pas chez Oficina.

Genre : Cantine créative

Le restaurant de la semaine: Oficina, et ses combinaisons gustatives enchanteresses
© Michel Verlinden

Hélas, les chefs dédaignent cette maïeutique libératoire, trop occupés qu’ils sont à « cocher les cases et à laisser s’y piéger les hommes gris du guide rouge », comme l’écrit avec beaucoup de justesse François Simon. Résultat des courses ? Les assiettes se suivent et se ressemblent.

Pas chez Oficina, qui refuse ce clonage. Logique, le lieu n’aura jamais d’étoile et ses protagonistes – Orry Sterckx en cuisine et Sanne Van Camp en salle – ont été à bonne école : le restaurant Humphrey, révélation bruxelloise 2016.

La carte, inscrite à la craie sur le tableau, est plutôt réduite. Elle se divise en 5-6 « salads » et une petite dizaine de « dishes ». Les combinaisons gustatives enchantent. Ainsi de la rencontre inédite entre feta, betterave et cresson (8,50 euros), un agencement qui gomme les notes terreuses de la betterave au profit de la fraîcheur, ou encore une bouture inédite à base de burrata-fenouil-orange (8,50 euros).

Le tout prend place dans un décor libre comme l’air, dominé par des banquettes en bois récupérées, du granito, des chaises en toile de jute et des grands miroirs pour donner l’illusion de la profondeur.

Oficina, 16, rue d’Alost, à 1000 Bruxelles. Pas de réservation.

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