Une femme à la tête de la Fédération des Brasseurs belges, pour la première fois de son histoire

Nathalie Poissonnier © Belga Image

La Fédération des Brasseurs belges va être dirigée dès lundi par une femme, Nathalie Poissonnier, une première en sept siècles. Elle veillera entre autres aux intérêts des brasseries belges en dialogue étroit avec les autorités, les médias, l’horeca et le grand public.

Le poste de directeur des Brasseurs belges était vacant depuis le départ de Sven Gatz au gouvernement flamand en 2014. Dans l’intervalle, c’est le président de la fédération, Jean-Louis Van de Perre, qui avait assuré ses fonctions. « Pour la plus ancienne fédération du pays, qui a un tel impact économique, il était normal qu’on retrouve un CEO », explique Jean-Louis Van de Perre, dont le mandat de quatre ans vient d’être renouvelé.

Nathalie Poissonnier, 49 ans, n’a aucun passé dans le secteur brassicole. « Elle n’est liée à aucun brasseur et va donc pouvoir apporter une vision toute fraîche », précise M. Van de Perre. Elle a par contre l’expérience de travailler dans une fédération, notamment au sein d’essenscia (industries chimiques et sciences de la vie) et de Sigma (matériel pour les travaux publics). « J’ai donc par le passé dû faire en sorte que des petits acteurs et de grandes structures regardent dans une même direction », explique Mme Poissonnier.

Cet arbitrage devra aussi se faire au sein des Brasseurs belges, qui tiennent précisément à accueillir en leur sein plus de petits acteurs. La formation en marketing de la nouvelle directrice sera également appréciée, l’un des plus importants défis du secteur en Belgique étant la baisse constante de la consommation nationale.

Les accises, la sécurité routière, les liens entre santé et alcool sont les autres chantiers qui attendent la responsable. Même si le genre du candidat n’a pas été un critère déterminant, l’arrivée d’une femme à la tête d’une fédération qui puise ses racines à la fin du Moyen-Age, constitue un signe important, reconnaît Jean-Louis Van de Perre. L’intéressée y voit, elle, une marque « d’innovation » et estime que la gent féminine constitue un groupe de consommateurs avec un gros potentiel.

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