Ici Londres

Dimanche soir, j’avais prévu de vous écrire une note sur ce que j’aime à Londres. La neige en ayant décidé autrement, me voilà lundi matin, affalée sur le lit de ma chambre d’hôtel, toujours à Londres, mais pas plus ennuyée que ça de voir mon weekend prolongé.

Dimanche soir, j’avais prévu de vous écrire (tranquillement depuis mon fauteuil d’Eurostar) une note sur ce que j’aime à Londres. La neige en ayant décidé autrement, me voilà lundi matin, affalée sur le lit de ma chambre d’hôtel, toujours à Londres, mais pas plus ennuyée que ça de voir mon weekend prolongé. L’Eurostar est bloqué jusqu’à nouvel ordre? Qu’à cela ne tienne, nous prendrons le bateau, comme au bon vieux temps.

D’ici là, revenons à ce que j’aime dans cette ville, Attention, je ne crains pas les clichés!…

#1
Les rues pleines de taxis. Je ne les prends pas souvent pour autant vu leurs tarifs prohibitifs, mais j’aime bien savoir qu’ils sont là, prêts à s’arrêter si je tends une main glacée dans la nuit. A Paris, on a le temps de se transformer en reine des glaces avant d’en trouver un.

#2
Le cosmopolitisme. Londres est une tour de Babel qui brasse tous les accents. Plus rien n’y surprend personne. Le style des habitants s’en ressent. Comme partout, la ville a sa dose de branchés, mais les gens y cultivent plus qu’ailleurs leur individualité hors des codes en vigueur. On sort de là en ayant envie de ne ressembler à personne d’autre qu’à soi-même.

#3 La bouffe. Oui, je sais. L’Angleterre se traine une terrible réputation culinaire, mais avec ses Prêt-à-manger (délicieuses sandwicheries aux produits ultra frais) à tous les coins de rues et sa myriade de restaus trendy, elle n’a plus à rougir de ses cuisines. Samedi, j’y ai découvert le Dean Street Townhouse, lancé récemment par Gwyneth Paltrow. Perdreau succulent, service impec’ et clientèle haute en couleurs, je ne savais plus où donner de la tête.

#4
Topshop. Allez, avouez-le: quelle Française oserait se rendre à Londres sans un petit crochet par le mégastore d’Oxford Circus? D’habitude j’en sors toujours bredouille, cette fois j’y ai trouvé une jupe fleurie de patineuse et un gros cardigan à poils longs. Je me retiens de ne pas les porter ensemble. Topshop prévoit de s’installer en France en 2010, mais ce ne sera pas la même chose. A Paris, je ne serai jamais entourée d’ados aux jambes nues par moins 5°.

#5
Les films qui sortent plus tôt qu’en France. Samedi, je me suis donc régalée devant The Fantastic Mr Fox, le nouveau Wes Anderson, qui ne sortira en France qu’au mois de février. Fan inconditionnelle de La Famille Tenenbaum, j’étais curieuse de voir ce que Wes nous avait cette fois concocté en stop motion. Le résultat est touchant, brillant, craquant. Wes peut bien transformer ses acteurs en animaux, on retrouve sa patte inimitable à chaque plan: le costume en velours cognac de Mr Fox (fringuant Clooney) est taillé sur mesure, son fils Ash (Jasoooon Schwarzman) s’exprime sur un ton aussi désenchanté que celui de Margot Tenenbaum, une douce mélancolie teintée d’humour flotte sur tout le film. Comme à chaque fois, je suis sortie de la salle en me disant que j’avais envie de vivre dans ce monde imparfait où le héros fait plein d’erreurs mais où tout semble plus léger.

Le lendemain, je suis allée voir Nine, la comédie musicale bourrée de stars. C’était n’importe quoi mais Penelope Cruz valait à elle seule le déplacement. Cette fille est probablement la seule actrice capable d’être à la fois drôle et sexy de manière aussi convaincante. Le beau Daniel Day-Lewis était pas mal non plus en réalisateur torturé. Maintenant, il ne me reste plus qu’à voir 8 et demi (dont le film est inspiré).

Sur ce, je file, j’ai deux trains et un ferry à prendre. A bientôt en France, du moins je l’espère!


Géraldine Dormoy

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