Rencontre avec Laure Kasiers, la Bruxelloise qui réinvente le tapis à l’infini

Dans cette rubrique, Le Vif Weekend part à la rencontre de Belges qui ont du talent plein les mains. Cette semaine, focus sur Laure Kasiers, qui habille les intérieurs grâce à des tapis sur mesure, produits dans un atelier bruxellois et à l’aide d’une technique qu’elle a créée de toutes pièces.

Rien n’était cousu d’avance et pourtant… Laure Kasiers est devenue, en l’espace de quelques années, une figure incontournable dans la fabrication de tapis à la main et durable. Tout commence en 2007 avec de la passementerie de récupération: «Des petites chutes de franges qui se trouvaient dans les déchets d’une usine. J’ai réalisé mon premier tapis avec cette matière première pour mon diplôme.»

De fil en aiguille, des premiers clients lui passent commande et l’activité est lancée. «J’ai racheté des machines dans cette même usine qui fermait ses portes. Depuis, je produis aussi le matériau de base. Il s’agit d’une sorte de ruban fabriqué à partir de fils – certains récupérés, d’autres achetés auprès de fournisseurs européens – et dont l’apparence ressemble à un tissage», décrit minutieusement la créatrice.

Mais le travail de Laure Kasiers ne s’arrête pas là, bien au contraire. Elle doit ensuite mettre les mains à l’ouvrage et manipuler le ruban afin de concevoir les motifs du tapis. «Selon le geste que je vais faire, cela va créer un certain dessin sur la surface. Ça peut être, par exemple, une simple spirale ou bien des formes plus complexes, organiques, des petits motifs etc.» La designer produit à la demande, majoritairement pour des particuliers en Belgique, mais aspire aussi à conquérir le marché français voire international.

Sa récente sélection par Wallonie-Bruxelles Design Mode (WBDM), pour présenter son travail lors du salon Révélations au Grand Palais à Paris, pourrait être le tremplin qu’elle attendait. Une double reconnaissance, puisque c’est la toute première fois que la Belgique y mettra en avant ses talents locaux…