Le Vif Weekend a 30 ans

Pour ses 30 ans, le Vif Weekend s’offre un numéro collector qui parcourt trois décennies de mode, de beauté, de design, de gastronomie… 64 pages pour se remémorer les premiers pas de Kate Moss sur les podiums, les débuts des Six d’Anvers, l’avènement de la world food, l’arrivée du Discman ou des meubles Ikea… Retour sur cette édition anniversaire avec Delphine Kindermans, rédactrice en chef de Weekend depuis 2009.

Pour ses 30 ans, Le Vif Weekend s’offre un numéro collector en forme de journal. Pourquoi ce format un peu rétro?

Ce format n’a rien de « gadget » puisque – la plupart d’entre nous l’ont sans doute oublié – Weekend était au départ édité sous forme de journal. Pour célébrer nos 30 ans, nous avons donc voulu faire un clin d’oeil au passé en publiant cette Birthday Edition… tout en ayant les pieds bien campés dans le présent et une vision pour le futur. C’est pour cela que ce numéro collector sera suivi, le 31 mai prochain, d’un Vif Weekend Black spécial anniversaire, nourri notamment par une grande enquête sur le luxe, réalisée auprès de nos lecteurs. Et pour ce qui est de l’avenir, nous préparons pour novembre prochain une appli pour iPad et tablettes, qui offrira une vision prospective de la mode, de la beauté, du design, de la gastronomie ou encore du voyage.

Comment avez-vous imaginé ce numéro, quelles en sont les grandes lignes?

Nous sommes remontés dans le temps, jusqu’à 1983, et avons repris, pour chacune de nos 30 années d’existence, les événements les plus marquants dans les secteurs du lifestyle. Cela va des premiers pas de Kate Moss sur les podiums à la construction de l’empire LVMH par Bernard Arnault, en passant par la création d’EuroDisney, l’avènement de la cuisine moléculaire, la chute de John Galliano ou encore l’inauguration de la Tate Modern Gallery à Londres. Tous ces petits et grands événements sont resitués dans le contexte plus général, grâce à une ligne du temps, et ponctués de portraits d’acteurs importants du lifestyle.

Justement, quelles sont à vos yeux les figures emblématiques du lifestyle depuis trente ans, celles qui ont définitivement marqué leur(s) discipline(s)?

Il y a incontestablement Karl Lagerfeld, qui est arrivé chez Chanel en 83 et qui constitue à ce titre le témoin idéal pour évoquer l’évolution de la mode au cours des trois décennies écoulées. Philippe Starck, dans le secteur du design, ou Alain Ducasse, en matière de gastronomie, sont eux aussi incontournables. Tous trois se voient consacrer deux pages de notre Birthday Edition, au même titre qu’Inge Grognard, première maquilleuse belge à faire parler d’elle à l’international, qui revient sur ses combats contre les canons esthétiques en vigueur. Dans un tout autre registre, Madonna, qui a traversé toutes les modes et fortement influencé plusieurs générations, est elle aussi iconique.

D’abord sans doute lectrice, puis journaliste et rédactrice en chef, quels sont vos souvenirs les plus marquants de cette période ?
Comme de très nombreux Belges, j’ai toujours vu Le Vif et ses suppléments sur la table du salon familial. A l’époque, même si j’appréciais déjà beaucoup Le Vif Weekend, je n’imaginais évidemment pas travailler un jour pour ce magazine! En replongeant dans nos archives, je suis tombée sur des couvertures qui m’avaient marquée, comme celle de Jean Paul Gaultier, qui en était encore à ses débuts dans la mode, celle où l’on voit la future madame Sarkozy, encore mannequin, défiler pour la haute couture ou encore celle où Benoît Poelvoorde, époque C’est arrivé près de chez vous, prend la pose en kilt!

Quels événements – marquants à l’époque puis oubliés – avez-vous redécouverts en préparant ce numéro spécial ?
Plus que l’un ou l’autre événement bien déterminé, ce qui m’a frappée c’est surtout cette impression que des objets qui nous semblent aujourd’hui exister depuis toujours sont relativement récents. Sans parler du high-tech ou des réseaux sociaux, qui sont par définition à la pointe de la tendance et donc vite dépassés (le tout premier GSM, en 84, pesait 800 grammes!), on oublie qu’il y a trente ans les meubles Ikea n’étaient pas vendus en Belgique, que la mode belge ne signifiait rien sur la scène internationale avant que six étudiants sortis de l’académie d’Anvers ne la fassent connaître ou que le Wonderbra dut attendre qu’une certaine Eva Herzigova invite les hommes à la regarder « dans les yeux, j’ai dit les yeux » pour s’imposer dans la garde-robe féminine…

>>> Retrouvez les 30 couvertures sélectionnées par la rédaction du Vif Weekend

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