En images: L’Elbphilharmonie, spectaculaire Philharmonie d’Hambourg, enfin inaugurée

© Reuters

S’élevant à l’extrémité d’un quai sur l’Elbe, la Philharmonie est bâtie sur un ancien entrepôt, dont seuls les murs extérieurs en briques ont été conservés. Au-dessus s’élève une structure de verre dont le sommet prend la forme de vagues.

Entre ces deux niveaux est lovée une place publique, protégée par des fenêtres en verre incurvé et offrant une vue imprenable sur le port, les flèches et les cieux capricieux de Hambourg. Le bâtiment abrite aussi des appartements de luxe, des restaurants et un hôtel.

L’Elphie domine du haut de ses 110 mètres la « Speicherstadt » mitoyenne, le quartier des entrepôts constitué d’un entrelacs de rues, de canaux et de ponts inscrit l’année dernière au Patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco.

Mais le bâtiment, qui a coûté dix fois plus que les 77 millions d’euros initialement prévus, n’a pas échappé à la controverse, et sa construction a même failli être abandonnée à cause d’un conflit entre les autorités locales, les architectes et le constructeur Hochtief.

La grande salle peut accueillir 2.100 spectateurs. Tout autour de la scène située au centre, les sièges se répartissent en terrasses successives, tels les vignes plantées sur des coteaux, selon une forme dite « en vignoble » qui rappelle la Philharmonie de Berlin, révolutionnaire en son temps.

« La naissance a été difficile, mais ils ont adopté l’enfant », s’est réjoui le maire de Hambourg, Olaf Scholz, évoquant lors d’un point presse la réaction de ses 1,7 million de concitoyens à l’ardoise finale de l’édifice, soit 789 millions d’euros.

Depuis son ouverture au public il y a huit semaines, la Philharmonie de l’Elbe, surnommée « l’Elphie », a attiré un demi-million de visiteurs et déjà vendu les 500.000 billets disponibles pour les manifestations prévues jusqu’à l’été. La chancelière Angela Merkel et le président Joachim Gauck doivent assister dans la soirée au concert inaugural, placé sous haute sécurité, dans l’éblouissante salle dessinée par le cabinet d’architectes suisse Herzog & de Meuron. « Rien de tel n’a jamais été construit », écrivait il y a quelques semaines le critique Peter von Becker. « Cette vieille ville hanséatique abrite maintenant quelque chose qui fait partie de la culture mondiale ».

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