On a testé: fabriquer sa propre lessive

© NICOLAS BALMET
Nicolas Balmet
Nicolas Balmet Journaliste

Question à la communauté: qui s’est déjà juré de fabriquer son produit à lessiver, histoire d’envoyer valser Dash (mais non, pas les terroristes), Le Chat (mais non, pas l’animal), Persil (mais non, pas la plante… Maintenant que vous le dites, c’est vrai qu’il n’y a pas une seule marque qui a réussi à se dégoter un nom normal)?

Je vois déjà s’exciter les intellos du premier rang: « Moi, monsieur, moi! » C’est très bien, mais je préfère m’adresser à tous les autres, ceux qui y ont souvent songé mais n’ont jamais franchi le pas, soit par manque de temps (nous verrons plus bas que cet argument est irrecevable), soit parce qu’il y a toujours une promo sur un bidon du supermarché (ah si, il y a TOUJOURS une lessive en promo), soit parce que les publicités à la télé sont vraiment trop bien faites (LOL). Je m’incline, je suis bon à ranger dans le même rayon, et mon explication est encore plus basique: je n’en voyais pas l’intérêt, vu que des spécialistes s’en chargeaient pour moi. Sauf qu’aujourd’hui, j’ai 40 ans et des amis qui sont passés de l’époque « on va boire des bières » à l’époque « désolé, ce soir, je fabrique mon shampoing ». J’ai donc craqué. Et plutôt que de m’attaquer au shampoing – si j’avais encore des cheveux, je les verrais -, j’ai choisi de me concentrer sur la propreté de mes slips… entre autres.

On a testé: fabriquer sa propre lessive
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Un collègue m’avait prévenu: c’est trop fastoche (oui, mon collègue parle comme les enfants des années 90). Et Internet me l’a confirmé: il suffit de 50 g de savon de Marseille 72%, d’une bonne cuillère à soupe de bicarbonate de soude, d’une dizaine de gouttes d’huile essentielle de lavande et d’un litre d’eau. Une recette clairement plus abordable qu’une épreuve de Top Chef. Aussi, après avoir réuni le matos en un clin d’oeil, il me faut à peine 15 minutes pour, dans l’ordre, transformer le savon en copeaux, verser ceux-ci dans de l’eau chaude, incorporer le bicarbonate et l’huile essentielle, puis mélanger jusqu’à obtention d’un liquide homogène, avant de laisser refroidir tranquillement. C’est tout? Eh ben ouais, c’est tout. Une fois mon oeuvre accomplie, je la verse dans une bouteille en verre (le plastique c’est Satan, me disent mes amis de 40 ans) et lui colle une étiquette afin de la baptiser. Ma vue perçante me dévoile un liquide de couleur blanche. Je décide donc de l’appeler « Produit blanc », même si j’ai hésité avec « Lait demi-écrémé » pour faire une blague à ma chère et tendre qui adore manger des céréales le matin. Mais trêve de plaisanterie, et place à la question ultime: cette création maison est-elle aussi efficace qu’un produit en promo dans les supermarchés? Réponse: oui, franchement, c’est pas mal du tout. Le linge est moins parfumé, et les tâches costaudes n’ont pas complètement disparu (pour le chocolash, utilisez Vanish, ça vous fera une dame blanche), mais y a pas à dire, c’est du propre. Et sans rentrer dans les détails mathématiques, c’est mille fois moins onéreux. Tout ça sans trop d’effort, donc, pour ceux qui craindraient d’en ressortir lessivés.

On a testé: fabriquer sa propre lessive
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