Milan Fashion Week: J-LO et sa jungle dress de Versace

Jeenifer Lopez Versace © Versace

J-Lo, aka Jennifer Lopez, clôt le show de Versace dans une robe que l’on avait déjà vue quelque part. Sa jungle dress est entrée dans l’histoire il y a presque vingt ans. Elle n’a pas pris une ride.

Elle la portait déjà lors de la 42ème cérémonie des Grammy Awards, c’était le 23 février 2000, il y a presque vingt ans déjà, comme le temps file. Pourtant, aucune d’elles n’a pris une ride. Si elles ont marqué l’histoire, c’est certes pour la soie chiffon, l’imprimé jungle, la transparence et la peau dénudée de cette apparition hautement sensuelle. Mais c’est aussi parce qu’elles ont fait naître Google Images. Il y eut alors tant d’internautes désireux d’aller au-delà du texte pour mieux découvrir les dessous de cette robe que Google Images naquit dans la foulée – il avait fallu attendre 2015 et les révélations d’Eric Schmidt, CEO de Google, pour comprendre que l’addition de  » J-Lo  » et  » Versace  » entrées dans le moteur de recherche lui avait fait prendre conscience que l’on entrait dans l’ère du tout à l’image et qu’il était temps de les mettre à disposition, à portée de clic.

Donatella Versace n’a jamais eu la mémoire courte. Et elle a tenu à le rappeler au coeur de la capitale de la mode italienne et de la Fashion Week milanaise, en anglais dans le texte :  » It was amazing! The world had the same reaction: jaw dropping. Today we live in a technological world, but back then, one event prompted the creation of a new tool that now has become part of our lives. « 

Jennifer Lopez et Donatella Versace.
Jennifer Lopez et Donatella Versace.© Versace

La directrice artistique de cette griffe fondée par son frère Gianni, qui finit assassiné à Miami en 1997, a convoqué toutes les mannequins du moment, de Kaia Gerber aux soeurs Hadid en passant par les stars d’avant, dont une Amber Valletta grandiose en toute fin de défilé. Lequel donne à voir un printemps-été puissant, qui méduse, forcément – blazers ultra tailorés, épaules conquérantes, silhouettes au cordeau, palette verte tropicale et orange-rose qui enflamme. Le tout dans un décor mêlant la grandiloquence et le clinquant, totalement assumé, avec palmier géant et doré sous un plafond qui pourrait être celui du Panthéon s’il n’avait été conçu comme un trompe-l’oeil avec l’aide de la Google Tilt Brush. Donatella s’amuse avec ces nouveaux jouets, rythme les murs d’écrans géants avec projections digitales et de sa voix qui n’admet la contradiction intime l’ordre à Google de faire apparaitre la Jungle Dress d’il y a vingt ans. Avec dedans, Jennifer Lopez, impériale, plus « Hustlers » que jamais, auréolée de son Fashion Icon Award offert en juin dernier par le Council of Fashion Designers of America. Il a suffi à J-Lo, pour toujours versacienne, de faire le tour du podium avec une énergie de fauve pour électrifier tout sur son passage – ce que c’est que d’avoir marqué l’Histoire.

A.-F.M.

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