Milan Jour 2: Prada, sombres chinoiseries

Catherine Pleeck

Qui osera mettre les chaussures de la griffe italienne ? Comme toujours Prada a osé, avec sa collection été 2013.

Depuis toujours, Prada parvient à se positionner en amont des tendances, quitte à susciter le questionnement, tant ses collections sont en marge des courants actuels. Une fois encore, la griffe italienne n’a pas failli à sa réputation. Son été 2013 se résume principalement à trois couleurs : du noir (énormément, assez étonnant pour la saison), du rouge et de l’ivoire, avant d’évoluer vers des teintes plus douces, comme le vert et le rose sorbet. Niveau imprimé, c’est une déclinaison sur un même thème, avec des fleurs dessinées de façon graphique, presque naïve.

Son inspiration ? Indiscutablement à chercher du côté de l’orient, en témoignent les coupes kimono, les ceintures obi, les patins japonais modernisés et les chaussettes tabi, ici en cuir zippé… Pour une griffe qui mise principalement sur ses accessoires, on a connu plus vendable, comme chaussure.

Les vêtements semblent figés et lourds, à chaque fois doublés, ce qui donne du volume à l’ensemble. La créatrice Miuccia Prada s’amuse également avec les superpositions et les assemblages de tissu. Résultat, l’ensemble est plus proche d’un vestiaire hivernal qu’estival. Il y a même quelques étoles en fourrure, histoire de transgresser tous les interdits.

En backstage, l’Italienne a confié avoir voulu réconcilier deux caractéristiques de la féminité pourtant opposées : une part de poésie et de sévérité. Et c’est ce rêve de toute femme, bien souvent impossible à réaliser, qui transparaît à travers sa collection.

C.PL.

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