I&D, une autre idée de la mode

A 28 ans, le jeune Franco-Brésilien Jean-Philippe Gawronski est l’un des rares créateurs à concilier élégance et développement durable.

Sous influence brésilienne

Né au Brésil et arrivé à Paris en 2001, Jean-Philippe Gawronski revendique ses origines franco-brésiliennes « où la culture imprégnée de tous les continents côtoie un chaos urbain de béton ». Les années bossa-nova et le travail de l’architecte Oscar Niemeyer enrichissent sa création: « Ce sont les torsades du palais Itamaraty qui m’ont inspiré la ligne de cet été. » Véritable travail de construction, les spartiates déclinées en plusieurs hauteurs « s’articulent comme une colonne vertébrale », tandis que son collier d’agate a une sonorité de coquillage. Le Brésil n’est pas loin…

Le luxe revisité

Après avoir fait ses classes au studio Berçot puis ses débuts dans la mode aux côtés de Carlos Miele et d’Alber Elbaz, chez Lanvin, Jean-Philippe Gawronski frappe juste en lançant Imitation and Disguise (I and D). Une marque de prêt-à-porter et d’accessoires épurée et sophistiquée, qui s’approprie les codes du luxe pour mieux les détourner.

Des tissus nobles

I and D privilégie les matières naturelles (le cuir d’agneau plongé, le lin, le jersey de soie…) teintées sans apport chimique (écorce d’acacia, mimosa, curcuma…). Doux maria-ge d’un cuir tanné 100 % végétal et d’une robe caftan, détail d’épaules serties de perles de bois d’eucalyptus : tous les processus de fabrication (telle la colle à base d’eau) respectent l’environnement.

Un hommage aux femmes

Jean-Philippe Gawronski veut plaire à toutes les femmes qui l’entourent (sa mère, ses tantes, ses amies…) et aussi à la créatrice Diane von Furstenberg, solaire et généreuse, qui l’a conseillé pour sa griffe. « Ce sont elles qui créent mes envies et me nourrissent. » Autant de bonnes fées entourant une marque nimbée de poésie.

Sophie Lascar (L’express.fr Styles)

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