La haute couture s’apprête à ouvrir le bal de la création vestimentaire, qui promet d’être palpitant

Givenchy © IMAXTREE

2020 a placé la planète fashion en mode pause, et remis pas mal de choses en question. Mais qu’en sera-t-il de l’année nouvelle? Les défilés attendus ces prochains jours suscitent en tous cas de nombreuses attentes.

Dans le monde entier, les boutiques ont fermé leurs portes durant des mois. Presque toutes les Fashion Weeks sont passées au virtuel. Et s’acheter de nouveaux vêtements est devenu une idée saugrenue, notre seule vie sociale se résumant, la plupart du temps, à faire les courses au supermarché et discuter sur Zoom.

L’an neuf s’annonce-t-il plus prometteur? L’industrie textile l’espère fermement. Les Semaines de la mode masculine, prévues mi-janvier, se sont déroulées un peu trop tôt. En revanche, on attend beaucoup de celle dédiée à la haute couture qui se tiendra du 25 au 28 janvier. Dans les années 70, Pierre Cardin, décédé fin décembre, avait prédit que cette dernière, considérée comme la forme la plus ancienne et la plus noble de la mode, deviendrait le laboratoire de la discipline: une plate-forme destinée à des expériences vestimentaires.

Il est donc probable qu’une Fashion Week de la haute couture cohérente et solide ramène un peu d’ordre et de calme dans la sphère modeuse

Ces défilés consacrés à ce qui se fait de plus exclusif dans le secteur offrent par ailleurs une belle visibilité aux griffes qui y participent, donnant le ton pour les présentations de prêt-à-porter, qui se tiennent traditionnellement en février et septembre. Il est donc probable qu’une Fashion Week de la haute couture cohérente et solide ramène un peu d’ordre et de calme dans la sphère modeuse.

Quoi qu’il en soit, la cuvée promet d’être palpitante, avec de nombreuses questions en suspens…

Lorsque feu Karl Lagerfeld avait encore son mot à dire chez Fendi, la maison romaine ne participait qu’occasionnellement à ces défilés de haute couture, officiellement « haute fourrure », et ce, jamais avant l’été. Fendi s’entêtera-t-il encore à promouvoir la fourrure?

Israeli-American designer Alber Elbaz appears at the end of his Spring/Summer 2016 women's ready-to-wear fashion show for Lanvin in Paris, France, October 1, 2015. REUTERS/Benoit Tessier - RTS2NNM
Israeli-American designer Alber Elbaz appears at the end of his Spring/Summer 2016 women’s ready-to-wear fashion show for Lanvin in Paris, France, October 1, 2015. REUTERS/Benoit Tessier – RTS2NNM© REUTERS

Alber Elbaz, licencié au pied levé par Lanvin en 2015, après quinze années de bons et loyaux services, a lancé AZ Factory, soutenu par Richemont, le groupe de luxe qui se trouve derrière des marques telles que Cartier et Chloé. Sera-t-il encore à la hauteur?

Sans oublier l' »enfant terrible  » de la mode française, Jean Paul Gaultier, qui a pris sa retraite en janvier 2020, mais dont la marque n’est pas définitivement remisée au placard. L’homme travaille désormais avec des créateurs invités. Sacai sera le premier. Les marinières seront-elles encore de la partie?

Jean Paul Gaultier
Jean Paul Gaultier© Getty Images

Une semaine captivante – où l’on retrouvera aussi évidemment Dior et Chanel -, qui en précédera une autre, encore plus attendue, en juillet! Celle-ci sera en effet marquée par deux événements majeurs: le retour de Balenciaga, annoncé depuis longtemps au calendrier, et le baptême du feu du nouveau directeur artistique de Givenchy, Matthew Williams, venant de la scène streetwear.

Puissent tous ces grands moments redonner des couleurs à la mode, et à tous ceux qui la font.

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