L’artiste Kasper Bosmans signe l’installation pour Delvaux à la Fashion Week de Paris
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Paris vit au rythme de la Fashion week. Avec Delvaux, elle a des accès de belgitude. Pour présenter sa collection printemps-été 2024, la plus ancienne maroquinerie de luxe du monde a confié son installation-écrin à l’artiste belge Kasper Bosmans.
L’histoire d’amour entre Delvaux et Kasper Bosmans débute quand Jean-Marc Loubier, CEO de Delvaux, découvre par hasard l’exposition de l’artiste au Wiels. S’en est suivi une rencontre puis une conversation passionnée et enfin une carte blanche qui a pris la forme d’une fresque du sol au plafond qui sert d’écrin à la collection présentée lors de cette Fashion week parisienne. Mieux qu’une installation immersive, qui fait appel aux sens et à l’imaginaire. On y retrouve tout ce qui fait la singularité de Kasper Bosmans, né à Lommel en 1990, formé à l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers et à l’HISK de Gand.
Rébus visuel
Il faut l’écouter parler de son travail, on se croirait au coin du feu, lors d’une de ces veillées fantasmagoriques où l’on croise des grenouilles monogames, une rivière féroce, un dragon, les rêves d’une jeune femme qui décortique son inconscient. Il y a de la subversion délicate dans son œuvre : ses fresques murales se lisent comme un rébus visuel contemporain, qui invente de nouveaux territoires où chacun.e peut se forger son identité propre.
Kasper Bosmans possède un langage visuel unique, pour autant que l’on puisse posséder un langage. Chez lui, il s’agit surtout de quête forcenée, dans toute sa dimension poétique. Il creuse, fouille, réinvente le folklore, l’héraldique, les sciences, l’histoire locale et universelle, la culture queer, l’art. Très intuitivement. Et se raconte des histoires qui emportent, qu’il partage avec joie et dans lesquelles on peut aussi trouver les interstices pour construire la nôtre.
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Dans la marge
De son enfance esseulée, il a gardé les interrogations, et la passion des blasons. « Je viens, dit-il, d’une famille de fermiers qui sont très bavards et très marrants, très doués aussi pour raconter des histoires. » De là vient aussi son goût pour les identités à (re)construire, les territoires à découvrir. Car il se sait né dans la marge. Voilà le sous-texte de son œuvre. Et si Kasper Bosmans parle par métaphore, c’est parce que c’est le propre des poètes. Delvaux l’a bien compris, qui lui a laissé le champ libre, et c’est beau. La suite se déclinera au printemps en version sac à main et « Black édition ». L’histoire n’est pas finie.
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