Le futur, c’était mieux avant

Il y a 30 ans sortait celui qui allait devenir un film, voire une saga culte, à savoir Retour vers le futur, le second volet se déroulant justement en 2015… En ce début d’année, une question vient justement à l’esprit: que reste-t-il de ce quotidien du futur fantasmé par Hollywood?

Au milieu des années 80, Robert Zemeckis n’est pas encore une superstar du box-office dont le Forrest Gump a raflé six Oscars ; après le carton de son précédent long-métrage, A la poursuite du diamant vert, tout juste est-il considéré comme un cinéaste prometteur, tentant de monter un nouveau projet au titre sibyllin : Retour vers le futur. Un film de science-fiction grand public contant les embrouilles temporelles d’un teenager et d’un savant hirsute, Michael J. Fox et Christopher Lloyd dans le rôle de leur vie, qui enregistre le record d’entrées de l’année 1985. Ce triomphe entraîne le tournage d’un second volet, au cours duquel Doc et Marty s’envolent pour 2015, l’occasion pour Zemeckis d’en mettre plein les mirettes à des cohortes de spectateurs, qui découvrent ébahis un futur cartoonesque peuplé de robots, d’hologrammes et de voitures volantes.

Trois décennies plus tard, que reste-t-il de notre avenir commun fantasmé par Hollywood ? Certaines prédictions se sont révélées exactes, et la vidéoconférence, les Google Glass, les drones ou les digipass font effectivement partie de notre quotidien ou presque. Mais quid de ces deux icônes de la pop-culture, les baskets auto-laçantes et l’Hoverboard, ce célébrissime skateboard volant ? Patience. En 2012, Mattel a déjà commercialisé une réplique officielle de la mythique planche sans roulettes, malheureusement incapable de voler – mais des ingénieurs du monde entier s’échinent à la faire décoller.

L'Hoverboard commercialisé par Mattel en 2012
L’Hoverboard commercialisé par Mattel en 2012© DR

Un an plus tôt, Nike réalisait un fantasme de sneaker-addicts en sortant une série limitée du modèle MAG, dont la vente sur eBay rapporta près de cinq millions d’euros à la lutte contre la maladie de Parkinson.

Les MAG, baskets auto-laçantes sorties par Nike en 2011
Les MAG, baskets auto-laçantes sorties par Nike en 2011© DR

La toute première paire fut adjugée pour 37500 dollars au rapper Tinie Tempah, né à peine un an avant la sortie de Retour vers le futur 2 sur grand écran. Preuve que la série culte a marqué bien au-delà de la seule génération X et réussi le tour de force de capter la quintessence d’une décennie à la faveur d’un voyage à travers trois époques. Et en ces premiers jours de 2015, alors que le revival eighties s’essouffle enfin, la fascination pour ce futurisme vintage censé dépeindre notre présent n’a pourtant jamais été aussi forte ; un paradoxe spatio-temporel qui doit bien faire marrer ce vieux fou de Doc.

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