Fanny Bouvry

Une Journée internationale des hommes, loin de plaire à tout le monde

Fanny Bouvry Journaliste

Ce 19 novembre est célébrée la Journée internationale des hommes. Oui, oui, cela existe.

Et en cherchant un peu sur la Toile ce que cet événement dédié aux mâles sous-tend, on apprend qu’il fut créé en 1999, à Trinité-et-Tobago, par l’historien Jerome Teelucksingh, dans le but de valoriser les contributions positives de la gent masculine dans la société, de mettre en avant les discriminations dont elle peut souffrir et finalement de promouvoir l’égalité des genres.

Mais là où une part de l’opinion public y voit une idée lumineuse, d’autres s’étranglent. En 2019, alors que le département français du Bas-Rhin s’apprêtait à rendre officielle cette célébration, sous l’impulsion non pas d’un mais d’une conseillère, Alfonsa Alfano, des associations montaient au créneau. Dans le journal Libération, Ursula Le Menn, porte-parole d’Osez le Féminisme 67, dénonçait: « Cette annonce nous a fait l’effet d’une gifle, c’est une promotion des thèses masculinistes basées sur quelques cas individuels au moment où on commence à parler des féminicides, des violences sexistes et sexuelles appuyées sur des chiffres, des études. »

Pile-poil un an plus tard, c’est ce même sentiment que partage avec nous Alice Coffin, autrice du Génie lesbien (Grasset), qui déchaîne les critiques – tant masculines que féminines – sur les réseaux sociaux suite à ses prises de position misandres. « C’est l’illustration parfaite de la perversité du système d’oppression masculine, qui réussit à faire des alliées de ses propres victimes », argue-t-elle. Dans ses pas, on rappellera que le 25 novembre, c’est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Oui, oui, cela existe. Et heureusement.

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