Pour Catherine Deneuve, « les féministes ont quand même des oeillères »
Comme elle l’a déjà fait par le passé, Catherine Deneuve s’est indignée des critiques des féministes à l’encontre de la présence en sélection de la Mostra de Venise du cinéaste franco-polonais Roman Polanski, accusé du viol en 1977 d’une adolescente de 13 ans.
« Je trouve ça d’une violence inouïe, et je trouve ça totalement excessif », réagit-elle. « Le temps a passé », plaide-t-elle encore au sujet du réalisateur de 86 ans, avec qui elle avait tourné en 1965 dans « Répulsion », estimant également que « la plupart des gens ne connaissent pas la réalité de la façon dont les choses se sont passées ».
Alors qu’elle s’apprête à présider dans une semaine le Festival du film américain de Deauville, Catherine Deneuve prend aussi la défense de Woody Allen, dont le dernier film, « Un jour de pluie à New York », jamais sorti en salles en raison d’anciennes accusations d’agressions sexuelles, fera l’ouverture de la manifestation, suscitant là aussi des critiques de féministes.
« C’est pareil, c’est incroyable », estime l’actrice, qui affirme qu’elle accepterait « bien sûr » de tourner avec le cinéaste s’il avait un projet qui lui convienne.
Aux Etats-Unis, « ils ont vite fait de dire « fini, banni », il faut quitter le pays, il faut quitter la ville, il faut quitter le cinéma », regrette l’actrice, qui avait pris aussi position à contre-courant sur le mouvement #Metoo début 2018, en signant avec une centaine de femmes une tribune défendant « une liberté d’importuner ». Elle s’était ensuite excusée auprès des « victimes d’actes odieux ».
Pour elle, « il faut faire la différence entre le cinéaste et la personne ». « Les féministes ont quand même des oeillères », estime-t-elle.
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