Féminisme: 10 films pour comprendre d’où l’on vient et le chemin qui reste encore à parcourir

En Angleterre, les femmes de plus de 30 ans n'ont obtenu le droit de vote qu'en 1918.
Isabelle Willot

Lutte contre le harcèlement sexuel, l’inégalité de traitement ou la culture du viol. Légalisation du droit à l’avortement et obtention du droit de vote… Autant de batailles menées par les femmes, parfois gagnées ou toujours en cours. Le cinéma et la télé se sont depuis des années emparés de ces sujets. Voici notre sélection de films pour se rafraîchir la mémoire et continuer le combat. Car ce que l’on croit acquis pourrait bien vite cesser de l’être. Bandes annonces.

Hidden Figures de Théodore Melfi (2016)

Basé sur une histoire vraie, le film retrace le destin hors norme de trois scientifiques afro-américaines qui ont joué une part active dans la conquête spatiale, notamment la mise en orbite de l’astronaute John Glenn. Maintenues comme toutes les femmes dans l’ombre de leurs collègues masculins, elles doivent en plus lutter contre la ségrégation raciale et le racisme larvé qui continue de miner aujourd’hui encore la société américaine.

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The accused de Jonathan Kaplan (1988)

Un soir alors qu’elle s’est disputée avec son copain Larry, Sarah Tobias se rend dans un bar où elle a ses habitudes. L’attitude de la jeune femme, sous l’emprise de la drogue, est prise comme une invitation par trois des hommes présents qui la violent sous les encouragements de plusieurs témoins. Kathryn Murphy, le procureur en charge de ce dossier, souhaite envoyer les responsables en prison mais aussi ceux qui ont passivement assisté à la scène. Mais très vite, de victime Sarah Tobias devient pour ainsi dire coupable au fur et à mesure des découvertes révélées par la défense de ses bourreaux sur son passé. La question même du consentement est au coeur d’un procès qui devient presque celui de la jeune femme « qui l’aurait bien cherché ». Un point de vue honteux qui n’a hélas rien perdu de son actualité.

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La belle saison de Catherine Corsini (2015)

Carole, professeure d’espagnol à Paris est une militante active du MLF en 1971, notamment pour le droit à l’avortement. Elle croise la route de Delphine, fille d’agriculteurs montée à la capitale pour changer de vie, après que celle dont elle était amoureuse ait choisi de se marier. Les deux femmes se rapprochent et décident de vivre ensemble. Jusqu’à ce qu’un accident familial force Delphine à rentrer chez elle. Ni ses proches, ni les habitants du village ne sont prêts à accepter cette histoire d’amour encore jugée hors norme.

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Une affaire de femmes de Claude Chabrol (1988)

Pendant le Deuxième Guerre Mondiale, Marie accepte d’aider une voisine à se débarrasser d’un enfant non désiré. La rumeur se répand et le jeune femme devient très vite ce que l’on appelle alors une « faiseuse d’anges ». L’avortement est toujours totalement illégal et même pénalement poursuivi, surtout sous le régime de Vichy qui sanctifie la rôle de la mère de famille. Marie se fait payer pour ses services et améliore ainsi sensiblement son ordinaire. Elle finit par se faire dénoncer et servira d’exemple en passant sur l’échafaud pour avoir pratiqué 27 interruptions de grossesse. Une histoire vraie basée sur celle de Marie-Louise Giraud guillotinée le 30 juillet 1943 à Paris.

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La loi de Christian Faure (2014)

Ce téléfilm sorti à l’occasion des 40 ans de la loi légalisant l’IVG en France retrace plus particulièrement les quatre jours de débats précédant le vote de ce qui est aujourd’hui présenté comme l’aboutissement d’un combat féministe mené depuis le début des années 60 pour que l’avortement devienne libre et gratuit. Simone Veil est alors ministre de la santé et rien ne lui sera épargné, y compris les menaces contre sa famille et les injures à caractère antisémite. On y découvre les coulisses des tractations politiques qui ont servi de monnaie d’échange pour obtenir qu’une assemblée presque exclusivement masculine décide du sort des femmes. Un pitch pas très éloigné finalement de ce à quoi on peut assister en Belgique en ce moment dans le débat qui oppose pro et anti allongement du délai légal de l’avortement.

https://www.youtube.com/watch?v=nAkkbwVbb0I&ab_channel=KIENPRODUCTIONS

Suffragette de Sarah Gavron (2015)

Au début du siècle dernier, en Angleterre, les hommes contrôlent tout et partout. De l’usine au coeur du foyer en passant par le gouvernement. Des femmes de toutes conditions emmenées par Emmeline Pankhurst leader des suffragettes, qui appelle à la désobéissance civile, décident de se battre pour obtenir le droit de vote. Face à leurs revendications, les réactions du pouvoir en place sont de plus en plus brutales et les obligent à entrer dans la clandestinité et à passer à des actions violentes. Dans ce combat pour l’égalité, elles sont prêtes à tout risquer: leur travail, leur maison, leurs enfants, et même leur vie. Les femmes de plus de 30 ans obtiendront finalement le droit de vote en 1918, contre vingt-et-un ans pour les hommes. Il leur faudra attendre dix ans de plus pour avoir les mêmes droits qu’eux.

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Bombshell de Jay Roach (2019)

Malaisant ou culotté? Ce film s’attaque à l’affaire Roger Ailes, sorte de teser du scandale Wenstein qui arrivera un an plus tard. Il met en scène Megyn Kelly et Gretchen Carlson, les deux présentatrices vedettes de Fox News qui ont accusé le président et chef de la direction de la chaîne d’ultradroite de harcèlement sexuel et l’ont poussé à la démission en 2016. Ces femmes notoirement connues pour leurs positions conservatrices auxquelles elles n’ont d’ailleurs jamais renoncé y apparaissent soudain comme des « lanceuses d’alerte » au coeur d’un système dont elles ont pendant des années été les complices. Car si l’on ne niera pas les abus dont elles ont fait l’objet, l’intérêt du film réside surtout dans le portrait repoussoir qu’il dresse du média vendeur de fake news qui a contribué à l’élection de Donald Trump. Et qui lave encore le cerveau d’un grand nombre d’Américains.

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On the basis of sex de Mimi Leder (2018)

Le film retrace le début de la carrière de la célèbre juge de la Cour suprême américaine Ruth Bader Ginsburg, récemment décédée. Brillante avocate diplômée de Columbia, cette farouche opposante à Donald Trup se fera connaître par son combat pour rendre la discrimination  » sur la base du sexe  » anticonstitutionnelle. Pour y parvenir, elle devra prendre la défense d’un… homme se voyant refuser une déduction fiscale pour frais de garde-malade, celle-ci n’étant d’ordinaire accordée qu’aux femmes. Au delà de cette anecdote, c’est toute la misogynie rance qui gangrène encore aujourd’hui le parti républicain qui est étalée au grand jour.

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Working woman de Michal Aviad (2018)

Ce film israélien relate la lente descente aux enfers de Orna qui se croit appréciée de son patron, un homme d’affaires pervers, qui après s’en être fait une alliée va peu à peu multiplier les avances déplacées et intrusives. Face aux difficultés financières que connaît son foyer, la jeune femme n’a pas d’autre choix que de subir le harcèlement de son supérieur qui l’appelle tard le soir et la poursuit jusqu’à la porte de sa chambre d’hôtel lorsqu’ils sont en déplacement. En dépit des refus répéter d’Orna, le chef d’entreprise ne lâche jamais prise, abusant ainsi sciemment de son pouvoir. La réalisatrice montre ici une face encore plus sordide du mouvement #metoo, celle de l’enfer vécu par les anonymes ayant rarement la possibilité de résister à leur employeur. Et de médiatiser leur souffrance.

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Misbehaviour de Philippa Lowthorpe (2020)

A Londres, en 1970, un groupe féministe décide de s’infiltrer dans le concours de Miss Monde. Car dans les auditoires des universités comme dans les meetings organisés par les femmes de la classe populaire, la révolte gronde contre le patriarcat incarné ici par l’organisateur de l’événement. Mais si pour les jeunes Londoniennes, la vision de la femme prônée par ce type de concours est avilissante, pour d’autres y décrocher un titre serait la porte de sortie vers une vie meilleure. C’est en tout cas ce qu’espère en retirer la concurrente de la Grenade, l’une des deux seules candidates à la peau noire, l’Afrique du Sud ayant fait le choix d’envoyer deux représentantes – une Noire et une Blanche – pour avoir le droit de participer. .

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