Tyler & Me

On ne pouvait pas rêver mieux comme mise en situation qu’une grève des métros à Londres, pour rencontrer Tyler Brûlé. Le créateur de Wallpaper*, aujourd’hui rédacteur en chef du mensuel Monocle, est aussi titulaire d’une chronique hebdomadaire, baptisée Fast Lane, dans le Financial Times.

On ne pouvait pas rêver mieux comme mise en situation qu’une grève des métros à Londres, pour rencontrer Tyler Brûlé. Le créateur de Wallpaper*, aujourd’hui rédacteur en chef du mensuel Monocle, est aussi titulaire d’une chronique hebdomadaire, baptisée Fast Lane, dans le Financial Times. Un billet dont je suis une fan absolue depuis huit ans et que je savoure avec un café serré tous les samedis matins. L’ancien reporter de guerre y raconte ses péripéties de globe-trotter professionnel, toujours entre deux avions à l’autre bout de la terre, soumis aux affres des douaniers d’aéroports et… des grèves de transports en commun.

En route ce lundi pour une interview que j’attends depuis plus de 9 mois – sans rire – et que vous découvrirez dans Le Vif Weekend du 22 octobre, alors que je venais de découvrir, dans l’Eurostar, que le métro ne roulerait pas à Londres ce jour-là, que les taxis seraient, of course, réservés et pris d’assaut par les autochtones, j’ai pu, pour la première fois de ma vie, me demander avec délectation et en anglais dans le texte : what would I do if I were Tyler Brûlé ?

Je sais que l’homme – en dépit de son empreinte carbone catastrophique – est un grand défenseur des transports en commun. J’ai donc choisi d’explorer la piste des bus, pas en grève, eux. En même temps, j’ai « activé mon réseau local ». Mon pote Adnan, de chez Camron PR, l’un des attachés de presse les plus efficaces… et les plus gentils que je connaisse, m’a envoyé au saut du lit les coordonnées de deux agences de voiture avec chauffeurs. Juste avant qu’Emily, de chez Monocle, ne me propose d’envoyer une voiture pour me chercher à la gare de Saint Pancras.

J’ai finalement choisi le bus, comme le temps ne me faisait pas défaut et que même sous la grisaille, c’est toujours sympa de se balader dans Londres.

Bien sûr, je n’ai pas pu résister au plaisir de demander à Tyler Brûlé ce qu’il aurait fait à ma place. « Marcher » fut sa première réponse, jusqu’à ce que j’émette l’objection des talons hauts – 12 cm – que j’avais crû bon d’enfiler le matin pour me donner de la contenance. Tyler, c’est sûr, ne connait pas ce problème là. S’il était à ma place, ce qui ne risque pas de lui arriver, il aurait de toute façon, dans son sac digne de celui d’un double 0 au service de sa majesté, une paire de mocassins de rechange, plats et sans lacets, tellement pratique lorsqu’il faut passer le screening de sécurité à l’aéroport…

Isabelle Willot

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