Un castel british’n’pop
Des lignes simples, des matières nobles et des coloris sobres exprimés par un mobilier griffé Max Alto, B&B Italia ou Christian Liaigre.
Et puis ces petites merveilles : de part et d’autre de la cheminée, de superbes malles Louis Vuitton d’avant-guerre.
Face à une des baies vitrée, des vases en bambou surdimensionnés.
Le séjour, organisé autour de trois pièces en enfilade s’ouvre sur un cube entièrement vitré donnant sur un vaste jardin arboré. « Ce module n’était pas d’origine mais il faisait partie de la maison depuis plusieurs décennies.
Greffé au bâti d’époque, ce parallélépipède tout en baies coulissantes offre une vue panoramique à la fois sur le salon et ses vases en bambou surdimensionnés et sur la cuisine pourvue d’un îlot central.
« Les locataires détiennent « des pièces fortes » avec lesquelles il était superflu de rivaliser, explique Alain Friant, architecte d’intérieur. Je pense aux superbes malles Louis Vuitton d’avant-guerre, visibles dans le salon, de part et d’autre de la cheminée, ou aux vêtements traditionnels chinois, exposés sous cadre dans la salle à manger, à côté de la superbe lampe Artichaut de Poul Henningsen en cuivre. Tout cela impose un ensemble de mobilier sans effets. » Comme cette superbe et table minimale circulaire en bois de la salle à manger dessinée dans les années 1930 par Jean-Michel Frank et réédité par Ecart International.
Une mise en lumière remarquable et un parti pris justifié pour le blanc. La touche ludique est notamment apportée par un choix très pointu du papier peint.
L’escalier principal qui mène à l’entresol, là où la lumière naturelle se fait plus rare, permet d’accéder aussi à des espaces plus colorés et plus ludiques, telle la chambre de la fille aînée du locataire et un salon de télévision.
Fidèles au principe de blancheur et d’épure, la chambre parentale, la salle de bains et ses espaces de circulation nichés en hauteur privilégient un minimalisme chaud dont a été banni aussi bien le béton brut que le Corian® mais pas la touche de fantaisie imaginée par Julie de Halleux…
Dans le corridor qui mène vers la salle de bains, une réjouissante parenthèse pop réveille en effet les pupilles grâce aux motifs vintage signés Osborne & Little, la crème (anglaise) du papier peint, auquel on doit aussi l’habillage cinétique et classe du vestiaire d’entrée. Le respect des traditions n’empêche pas quelques facéties bien senties. By Jove !
Dressée sur un promontoire, la maison quatre façades offrait avant tout « un très bel éclairage traversant » qui a convaincu l’acheteur.
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