A Djerba, un « musée idéal du street art à ciel ouvert » prend vie

Aurélie Wehrlin Journaliste

À Erriadh, le « petit quartier » au coeur de l’île de Djerba, en Tunisie, graffeurs et street artists ont pris possession des lieux, insufflant leur poésie au fil des ruelles, pour un projet éphémère baptisé Djerbahood, parfaitement en résonnance avec le lieu.

À l’écart de la turbulence touristique et des hôtels de la côte djerbienne, Erriadh peu à peu se réveille et s’anime. Déjà doté d’un festival traditionnel, d’un marché bio et de quelques chambres de charme pour touristes en quête d’authenticité ou en pèlerinage vers la fameuse Ghriba (sa synagogue perdue en rase campagne à quelques encablures du centre), ce village a accueilli tout l’été des artistes venus le prendre d’assaut et de poésie dans le but de composer un « musée idéal du street art à ciel ouvert ».

A l’origine de ce projet, Medhi Ben Cheikh, directeur de la galerie parisienne – et hors les murs – Itinerrance. C’est lui qui a imaginé le parcours des oeuvres, de manière circulaire dans la médina, le coeur traditionnel du village. Mais au-delà des portes du lieu, ce sont des maisons ou écoles désaffectées qui petit à petit sont venues abriter des oeuvres, mais aussi l’ancien marché, ou la friche anarchique de l’ancien abattoir Hood, inspirant le nom du projet. « Djerbahood », comme un écho à Wynwood, le quartier graffiti de Miami. Et par-delà les limites de la ville, c’est la campagne et son désert que le Belge Roa a même pu investir. Pour faire de Djerbahood un petit village et une grande histoire, comme le résume si justement le graffiti d’el Seed, qui fait éclater ce mur blanc de la ville.

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