Bienvenue dans l’ère du surtourisme

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Nicolas Balmet
Nicolas Balmet Journaliste

Nous ne tenons plus en place, et c’est un gros problème. D’ici à 2030, si nous continuons à voyager comme nous le faisons aujourd’hui, plus de 2 milliards d’êtres humains s’envoleront chaque année dans le ciel, avant de poser les pieds dans des sites touristiques complètement engorgés.

Venise, Amsterdam et Barcelone furent parmi les premières villes à tirer la sonnette d’alarme : certains habitants, dérangés par les nuisances, poursuivent aujourd’hui une véritable guerre contre les hordes de voyageurs envahissant  » leurs  » lieux de vie.

Venise, ses ponts, ses gondoliers, ... et ses touristes
Venise, ses ponts, ses gondoliers, … et ses touristes© ISTOCK
Les aéroports du monde tournent à bloc... A l'horizon 2030, ils pourraient voir passer 2 millards de personnes chaque année.
Les aéroports du monde tournent à bloc… A l’horizon 2030, ils pourraient voir passer 2 millards de personnes chaque année.© DR

Au-delà du trop-plein urbain, c’est désormais l’impact écologique qui est au centre des réflexions. Que ce soit en Antarctique (dont l’écosystème n’a jamais été aussi fragilisé), à l’île de Pâques (où la durée du permis de séjour touristique a été divisée par trois), en Thaïlande (qui a fermé Maya Bay afin de régénérer ses récifs coralliens) ou encore aux Philippines (où l’île de Boracay a été interdite d’accès durant six mois rien que pour nettoyer… ses plages), l’inquiétude est scandée à haute voix. Même plus près de nous, l’Islande ou l’Ecosse veulent limiter les afflux.

Tout comme Bruges, où le nombre de navires de croisière a triplé en dix ans. On fait quoi, dès lors ? Deux possibilités : soit on attend la saturation totale, soit on réfléchit un peu avant d’enchaîner les vols low cost comme on va acheter une baguette à l’épicerie. Et encore, ce sera juste un bon début.

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