On a testé: un simulateur de vol

© NICOLAS BALMET
Nicolas Balmet
Nicolas Balmet Journaliste

Piloter un avion n’a rien d’un « rêve de gosse ». Je n’ai d’ailleurs jamais été excité à l’idée de monter à bord d’un machin où l’on est encore moins bien assis que sur la chaise pliable d’un spectacle de fin d’année scolaire. Mais pour le bon déroulement de cette rubrique, je me suis dit qu’il fallait tout essayer – à part, bien sûr, écouter un disque entier de Laurent Voulzy.

Direction l’avenue Louise bruxelloise donc, où l’entreprise française AviaSim vient d’ouvrir un simulateur flambant neuf. Premier bon point: l’accueil est bien plus agréable que dans un aéroport, c’est-à-dire qu’on ne me dévisage pas comme si j’avais planqué un faux tube de dentifrice dans mon sac. Mieux: l’instructeur prénommé Mathieu, déguisé en vrai pilote, prend le temps de répondre à chaque question. C’est vrai que le commandant de bord et le co-pilote n’ont pas le droit de manger le même repas? « Oui, c’est vrai. » Est-ce qu’avec ce simulateur, on peut aller jusqu’au World Trade Center? « Oui, mais non. » Ensuite, durant un petit quart d’heure, Mathieu passe en revue les multiples commandes et boutons qui illuminent la réplique du cockpit d’un Airbus A320. Il va sans dire que je ne retiens que les infos essentielles: la manette pour mettre les gaz au décollage, et l’écran de contrôle pri-mor-dial (si celui-là s’éteint, on finit en ouverture du journal télévisé) qui permet de mesurer à la fois l’inclinaison de l’avion, son altitude, sa vitesse et son cap. Option amusante: on peut choisir son aéroport de départ et d’arrivée, fidèlement restitués. Il est même possible de modifier la météo: ciel dégagé, pluie ou brouillard total.

Un brin crispé, j’opte pour… le soleil de Dubrovnik. A partir de ce moment-là, les choses deviennent très sérieuses. J’allume les moteurs posément, vérifie les freins et les aérofreins, ainsi que la position des flaps. Assez technique au premier abord, mais les explications sont limpides. Tellement limpides que le décollage se passe comme sur des roulettes. Une fois ma vitesse de croisière atteinte, mes muscles se détendent. J’en profite donc pour papoter encore un peu avec Mathieu. Pourquoi n’y a-t-il pas de ceinture? « C’est juste pour le confort de nos visiteurs, les vrais pilotes en ont. » Ce simulateur peut-il être utilisé pour vaincre la peur de l’avion? « Oui, on organise des stages contre le stress aéronautique, avec 97% de réussite. » Est-ce qu’il y a aussi moyen de piloter des modèles de chasse comme dans Top Gun? « Pas encore, mais c’est justement prévu pour 2020. » Qu’avez-vous pensé du film Y a-t-il un pilote dans l’avion? « Rien. »

Quelques dizaines de minutes plus tard, l’atterrissage se déroule dans les meilleures conditions, malgré quelques légères turbulences dues… euh… au vent. Je ressors donc avec le sourire, même si j’attends toujours les applaudissements des passagers. Tiens, au fait, elles sont où les hôtesses de l’air? « Au revoir, monsieur Balmet. »

www.aviasim.com A partir de 99 euros. Ouvert du mardi au samedi.

On a testé: un simulateur de vol
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