Amélie Micoud
Edito | On bouderait le Sud ?
«Belgique ou Brooklyn? 5 nouveaux restaurants audacieux à Bruxelles» titrait le New York Times, dans un article paru en mars dernier et relayant les mots de notre journaliste Michel Verlinden (cocorico). Pourtant, à y regarder de plus près, la situation ne semble pas folichonne côté francophone.
Telle une rock star en pleine traversée du désert, la gastronomie du sud du pays surtout aurait du mal à s’adapter à l’évolution de la cuisine mondiale et serait boudée par les foodies. Ce constat est rendu plus criant par effet de contraste avec la Flandre dont les chefs, largement récompensés par le Michelin hier et par le guide Fooding aujourd’hui, vivent leur meilleure vie, comme disent les jeunes.
La Française que je suis et qui a découvert avec délectation la richesse du patrimoine culinaire belge ne peut que s’attrister de la situation – finalement assez représentative de ce qui se joue dans d’autres secteurs à Bruxelles et en Wallonie, soit dit en passant. Et de s’interroger, comme ses confrères, sur les raisons d’une pareille (mais relative?) disgrâce. Manque de moyens? Problèmes de com’? Difficultés à saisir l’air du temps? Sans doute un peu de tout ça à la fois.
Alors, en attendant des jours meilleurs, on s’assoit et on mange au resto. Car notre article nous le souffle dans l’oreillette: les talents existent, ceux d’aujourd’hui et ceux de demain. Rien ne sert de courir, il faut partir à point.
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