Kostia, humoriste: « Mon métier n’est pas si différent de celui d’un cuisinier « 

Kostia et Cetera

Kostia a remporté en mai dernier le grand prix du Festival du Rire de Rochefort. Avec son nouveau spectacle Entre-deux, il explore ses failles de papa célibataire et décortique les paradoxes de la masculinité d’aujourd’hui. En tournée, dont plusieurs dates au TTO, il répond à nos questions sur le vif.

La question qu’on vous pose le plus souvent?

Si Kostia est mon vrai prénom ou un nom de scène. Et croyez-moi, avec un nom pareil, pas besoin de pseudonyme! (rires) On me demande aussi souvent l’origine de ce nom. C’est russe, pas grecque. Ma mère l’a choisi après avoir assisté à une représentation d’une pièce de Tchekhov alors qu’elle était enceinte de moi. L’un des personnages s’appelait Kostia, ça lui est resté. Comme quoi, ça a commencé très tôt sur les planches pour moi.

Le sport que vous pratiquez… en pensée?

Dans ma tête, je suis un immense sportif. Mais comme tout bon régime, je commence toujours un lundi. Plus sérieusement, j’ai tout de même été vice-champion de Belgique de kung-fu. Et j’apprécie toujours autant cet art martial que je trouve vraiment beau.

L’endroit dont vous n’êtes jamais revenu?

Je pense que ça doit être de mes rêves. C’est si beau de rêver. Cela nous permet d’avancer, de créer et d’accomplir tellement de choses…

La personne célèbre avec qui vous aimeriez dîner?

Jim Carrey! Je le trouve terriblement intéressant et hilarant. Il possède une espèce de folie saine qui me fascine.

Le plat qui vous ramène en enfance?

Le couscous de ma maman. Quand j’étais enfant, on vivait dans une maison où il y avait une immense cuisine. C’était le cœur du foyer. On s’y retrouvait tous ensemble. Et ma mère nous préparait son fameux couscous qui embaumait toute la maison.

La chose la plus folle que vous ayez faite?

Me lancer dans l’humour!

Un métier que vous auriez pu exercer?

Cuisinier. Surtout que j’adore manger. Ma mère m’a tout appris. Mais à y réfléchir, mon métier n’est pas si différent. Comme un cuisinier prépare son menu à l’avance et réfléchit aux différents timings de cuisson, je concocte mon spectacle de manière rigoureuse. Par contre, je n’aurais pas pu faire pâtissier, c’est bien trop carré pour moi.

Ce qui vous saoule vraiment?

La bêtise et l’égoïsme. Sans grande prétention, ça m’attriste de voir comment nous fonctionnons tous dans notre propre bulle, sans s’intéresser à ce qui se passe autour de nous. C’est peut-être curieux de dire ça, alors que mon spectacle est basé entièrement sur ma vie. Mais j’ai l’impression que sur scène, je me donne aux gens, je leur donne du plaisir… et je sors de ma bulle.

L’appli de votre smartphone qui est le plus souvent ouverte?

Sûrement mes réseaux sociaux… Facebook et Instagram, principalement. Cela dit, même s’ils sont essentiels pour mon métier, j’essaye d’un peu limiter. Ils ne font que nous enfermer encore plus dans nos petites bulles, je trouve.

Un mot pour vous décrire?

Authentique. Ou vrai, plutôt. Je ne fais pas semblant. Je suis le même sur scène que dans la vraie vie. C’est moi, quoi.

Votre achat le plus bizarre?

Alors, je suis l’heureux papa de deux petites filles, et j’ai dû apprendre à dire non. Mais pour m’aider dans cette tâche, j’ai acheté une espèce de petit buzzer qui dit ‘non’ à ma place. Et de plein de façons différentes, ainsi qu’en plusieurs langues! C’est génial, ce truc!

Ce que vous aimeriez faire, là, tout de suite?

Je pense déjà à ce que je vais cuisiner ce soir. J’ai bien envie d’un ceviche de poisson, tiens. Bien relevé et savoureux.

Dates de tournée: kostia.be

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