Qu’est-ce que le friluftsliv, la nouvelle tendance bien-être importée de Norvège?
Après le hygge danois et le lagom suédois, voici une nouvelle tendance venue tout droit de Norvège qui confirme la place des nations scandinaves parmi les plus heureuses du monde. Ce qu’il faut savoir de cette technique d’épanouissement personnel reconnectant l’humain à la nature.
Le frilu… quoi?
Non ce n’est pas notre chat qui a marché sur le clavier, « friluftsliv » vient bien du norvégien et signifie « en plein air ». En d’autres mots, c’est une façon de vivre en lien avec la nature, afin de se déconnecter ne fût-ce que quelques instants du quotidien et de bien respirer, loin des écrans et autres technologies qui nous polluent la vie. C’est un certain Henrik Ibsen, poète et dramaturge local (1828-1906), qui, captivé par la beauté de sa région, aurait fait naître le terme, en 1859, dans un de ses textes.
Comment ça se passe?
La pratique est aussi simple à mettre en oeuvre qu’elle est difficile à prononcer. Laura Lesuisse est enseignante et a passé six mois dans les contrées nordiques pour étudier le concept: « Pour les plus timorés, il suffit d’enfiler ses bottines, son manteau et de faire une bonne marche dans la forêt pour se relaxer l’esprit, décrit-elle. Mais d’autres activités tournent autour de cette tendance : la pêche, le ski de fond, la rando en montagne, le kayak ou simplement un feu de camp feront l’affaire. » L’objectif étant bien sûr de ne pas importuner ou détruire la nature mais de profiter de ce qu’elle nous fournit.
Et chez nous?
« C’est plus compliqué à mettre en place dans nos contrées que dans le Nord, affirme la prof. Là-bas, ça fait vraiment partie de la culture. » Dans son pays d’origine, le friluftsliv s’apprend en effet dès le plus jeune âge et les enfants sont éduqués pour réussir à affronter les situations difficiles. « J’aimerais pouvoir instaurer ce type de pédagogie en France et en Belgique, ça ne pourrait qu’être positif pour l’enseignement traditionnel », dit-elle. Dans cette idée, il existe déjà la Brussels Outdoor School qui permet aux élèves d’avoir certains cours en extérieur. Et d’autres initiatives vont dans le même sens. C’est le cas du plogging qui consiste à faire son jogging tout en ramassant les déchets; l’earthing, qui promeut la communion entre la terre et le corps en invitant simplement à retirer ses chaussures et laisser ses pieds nus ressentir les vibrations terrestres; ou encore le Shinrin-Yoku, venant de l’empire du Soleil levant et proposant de marcher calmement en forêt, tout en utilisant les cinq sens. L’été arrive, c’est le moment de s’y mettre.
Ce que cela apporte
Plus que juste s’aérer l’esprit, sortir de chez soi permet de faire baisser le stress du quotidien, de se recentrer, de s’écouter… mais également d’être plus tonique pour affronter les épreuves. Ce mode de vie donne par ailleurs des clés pour apprendre à survivre dehors, sans avoir besoin d’un tas de choses superficielles. « Le mieux est d’être au minimum deux mais plus on est, mieux c’est, surtout en cas de problème, explique Laura Lesuisse. Et il est recommandé d’avoir quelques notions de secourisme. »
Se perdre dans le maïs. Durbuy possède le plus grand labyrinthe de plants de maïs de Belgique, ouvert de juillet à septembre. De quoi s’éclater, s’aérer les neurones et passer un bon moment, le tout en plein air.
Randonner à l’unisson. L’office de tourisme de Wellin organise une balade guidée ce 23 juin, une promenade de 3 heures pour reprendre contact avec la nature au milieu de la forêt.
www.facebook.com/officedutourismewellin/
Méditer le nez au vent. Bruxelles Environnement a créé un parcours méditatif sur le site naturel du Vogelzang à Anderlecht, réaménagé pour l’occasion.
https://environnement.brussels/parcoursmeditatif
Se rééquilibrer dans les prés. Le tai-chi-chuan est un art martial chinois connu pour ses bienfaits sur la santé et il peut se pratiquer au vert, notamment avec l’ASBL Equi-Libres qui organise des cours en prairie.
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