Et l’année passée, les fêtes, c’était comment? Et l’année d’avant ? Et quand j’étais enfant ? A pratiquer le jeu des « je me souviens », remontent à la surface comme des petites bulles qui font « plop » les réminiscences d’hier, le proche et le lointain, emberlificotés parfois.
Ça sent bon le sapin avec montagne de cadeaux, ça exsude la joie mais ça démange aussi et ça tiraille et ça blesse encore aujourd’hui, ce tas de failles traumatiques, de ruptures et de brisures. Pourtant, rien de tout cela ne peut nous enfermer dans une identité figée.
C’est l’excellente nouvelle que Charles Pépin partage dans son dernier essai Vivre avec son passé, Une philosophie pour aller de l’avant (Allary Editions). Et fort de son envie de faire voyager la philo jusqu’à nous – afin que nous puissions nous emparer de cet outil qui donne du sens à cette existence sur terre –, il montre avec une fluide élégance qu’« à chaque moment de notre vie, à la condition de refuser tout évitement et déni, nous pouvons récapituler notre passé de manière créative, transformer un héritage non choisi en fondement de notre liberté, comprendre ce que notre passé a fait de nous et décider d’en faire quelque chose de nouveau. Et cela d’autant plus que nous aurons su nous décentrer, nous ouvrir aux autres et au monde. »
Ça pourrait être une bonne résolution… Et c’est cadeau.
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