3 bonnes raisons de craquer pour Josh Brolin

Révélé par les frères Coen, Ridley Scott et Oliver Stone, ce fils de comédien n’a jamais cherché à devenir célèbre. A 42 ans, le voici presque star et à l’affiche du nouveau film de Woody Allen, sur les écrans ce mercredi 6 octobre.

Révélé par les frères Coen, Ridley Scott et Oliver Stone, ce fils de comédien n’a jamais cherché à devenir célèbre. A 42 ans, le voici presque star et à l’affiche du nouveau film de Woody Allen, sur les écrans ce mercredi 6 octobre.

Il est beau comme un cow-boy

Normal: son père, l’acteur James Brolin, a choisi son prénom en hommage au héros au Stetson d’Au nom de la loi, série culte des sixties avec Steve McQueen. Beau, donc, Josh Brolin allie le charme décontracté du Marlboro man américain -il a grandi dans un ranch californien- à une absence de vanité et un goût du contre-emploi plutôt rares dans le métier. Concrètement, cela donne un gars solide portant le jean et la barbe de trois jours, un verre de bière à la main, une jolie femme dans l’autre – il est marié à l’actrice Diane Lane depuis 2004. Sa conversation, qui distille une ironie propre aux enfants biberonnés au cinéma, est truffée de « man » (« mec ») et de « shit », qui se passe de sous-titres. A l’écran, Brolin est tout l’inverse du macho testostéroné. Qu’il incarne un meurtrier bien coiffé et pathétique (Harvey Milk, de Gus Van Sant), un président dépassé, comme dans W, d’Oliver Stone, où il est stupéfiant de vérité en George W. Bush, l’acteur n’aime rien tant que disparaître derrière des personnages complexes et souvent ingrats. Son talent : relever des défis extrêmes sans jamais rouler les mécaniques. Dans le gentiment déjanté Flirting with Disaster, de David O. Russell, il va jusqu’à lécher les aisselles poilues de Patricia Arquette. Epreuve dont il a, de son propre aveu, eu un peu de mal à se remettre.

Il a su se montrer patient

Brolin aurait pu profiter d’un carnet d’adresses épais comme un triple burger. Son père et son épouse sont célèbres. Sa belle-mère -la femme de James Brolin, donc- s’appelle Barbra Streisand, ce qui compte à peu près triple sur l’échiquier hollywoodien. L’acteur a su néanmoins attendre son heure. Après des débuts en douceur dans Les Goonies, en 1985, il a traversé quelques films mineurs (The Road Killers), une poignée de séries télé (Private Eye, Mister Sterling…). Il a surtout su dire non: non au rôle de flic gentiment rebelle de la série 21 Jump Street, dont Johnny Depp a mis tant d’années à se défaire. Non aux grosses machines pour mangeurs de pop-corn, comme la suite de Terminator, qu’il a refusée en 2009. Entre deux jobs, Brolin a divorcé, élevé deux enfants (aujourd’hui âgés de 22 et de 17 ans), boursicoté sur Internet, sa grande passion, brûlé les planches de théâtre et les pistes de course de vitesse. Le destin a frappé à sa porte en 2007, quand Robert Rodriguez et Ridley Scott l’ont choisi respectivement pour Grindhouse et American Gangster, polar haut de gamme avec Russell Crowe et Denzel Washington. Brolin avait alors 39 ans. Sa deuxième vie pouvait commencer.

Il a tourné pour les plus grands

Depuis ce virage tardif, la carrière de l’acteur n’en finit pas de s’emballer. Outre Stone, qu’il vient de retrouver pour la suite de Wall Street, Brolin a frotté son talent éclectique aux frères Coen (No Country for Old Men), Gus Van Sant, donc, et à Woody Allen, dans le rafraîchissant Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, où il incarne un romancier marié à Naomi Watts. Cinq films sont à venir, dont Men in Black 3 et surtout True Grit, western des frères Coen avec Matt Damon et cet autre génie de l’ombre, Jeff Bridges. « Aujourd’hui, la presse s’intéresse au vieux mec », rigole parfois l’acteur quand on l’interroge sur son succès tardif. Oui, la gloire a mis beaucoup de temps à s’intéresser à Brolin, mais, man, elle n’est pas près de le lâcher!

Géraldine Catalano

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