Brian Stoltz ou prendre grand soin de savoir à qui on a affaire…

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La chronique de Jérome Mardaga: Cette semaine, notre chroniqueur visite la Nouvelle-Orléans.

Anecdote ironique et un peu cruelle à propos d’un rendez-vous manqué un après-midi de mai à la Nouvelle-Orléans. Ville que j’entends depuis toujours sur les disques. Promenade en solo avec l’album Oh Mercy de Tonton Dylan, enregistré sur Sonia Street à quelques pas d’ici. Un recueil hanté, les pieds dans le marécage et les yeux très loin dans le ciel. Et ses guitares qui se faufilent en parfaits alligators. Je n’ai pas pris la peine de relever les noms des musiciens sur cet enregistrement. Après l’escapade dans le quartier français, je rejoins le groupe avec lequel je tourne dans un magasin d’instruments sur la  » déconseillée  » Magazine Street. Démonstration – c’est le seul mot – de deux musiciens locaux. Un guitariste blanc, Fender et casquette à l’envers, et un batteur black et fin de poignet. C’est surtout le guitariste qui parle, qui explique et qui répond. Grisonnant, il joue du feu de Dieu. Sur le moment, je trouve ça ennuyant, toutes ces notes et tous ces rythmes. La leçon de musique dure une heure et j’ai du mal. En sortant du cours, asphyxié par tant de dextérité, je note tout de même le nom du tueur : Brian Stoltz. Très bien. Je prends tout ceci de très haut. Dernière scène dans un avion qui rentre où il fait à mourir d’ennui et de souvenirs. J’écoute à nouveau les sirènes de Oh Mercy et prend enfin la peine de lire les crédits. Devinez comment se nomme le guitariste…

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J.M.

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