Delphine Kindermans

Bye bye mailbox et autres formes d’immédiateté aliénante

Delphine Kindermans Secrétaire de rédaction au Vif

A l’heure où vous lisez ces lignes, vous avez peut-être, comme pas mal d’entre nous, pris de bonnes résolutions pour l’année nouvelle. Et, vu la proximité du 1er janvier, pas encore tout à fait abandonné ces promesses faites à vous-mêmes…

A l’heure où vous lisez ces lignes, vous avez peut-être, comme pas mal d’entre nous, pris de bonnes résolutions pour l’année nouvelle.

Et, vu la proximité du 1er janvier, pas encore tout à fait abandonné ces promesses faites à vous-mêmes d’arrêter de fumer/prendre du recul/perdre du poids/dire stop à la malbouffe/etc. qui, trop souvent, ne survivent pas à février.

Nous sommes donc parfaitement dans les temps pour évoquer l’une de ces activités chronophages qui polluent notre quotidien et dont beaucoup aimeraient s’affranchir sans jamais vraiment y parvenir. A savoir, la gestion de sa ou ses mailbox(es), qui occuperait un tiers de notre temps de travail, selon une étude McKinsey relayée par huffingtonpost.fr.

Outre la perte de productivité qu’elle induit, cette intendance bureaucratique est aussi une source de stress permanente. A-t-on utilisé le bon ton pour s’adresser à son supérieur ? Et l’usage de ces points d’exclamation ou de ces smileys à chaque fin de phrase, qu’indique-t-il exactement du message que notre interlocuteur entend faire passer ?

Sans compter l’agacement qui peut découler du fait que, sous prétexte que le mail est un outil de communication immédiat, on attend une réponse qui le soit tout autant. Avec pour corollaire horripilant, ces « t’as lu mon mail ? » qui nous arrivent par téléphone dès qu’on n’a pas réagi instantanément. Idem pour les courriels reçus pendant le week-end, auxquels on a des scrupules à ne répondre que le lundi.

Et si, cette fin de semaine, vous optiez plutôt pour une balade au grand air ? Parce que marcher, nous ont confié tous ceux qui ont sauté le pas, sur la route de Saint-Jacques de Compostelle ou plus prosaïquement dans le parc du coin, pour pratiquer une forme nouvelle de thérapie ou simplement s’oxygéner l’esprit, c’est prendre conscience que l’immédiateté peut être aliénante. Votre bonne résolution pour 2014, ce pourrait être celle-là. Au moins jusqu’au prochain mail envoyé par le boss un dimanche après-midi…

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